Créé en 1818, le Livret A est un compte d’épargne réglementé que l’on peut ouvrir gratuitement dans la plupart des banques. Il est accessible à toute personne résident en France, majeure ou mineure, et il est cumulable avec beaucoup d’autres produits d’épargne. Il est donc possible pour des parents (ou grand parents) d'ouvrir un Livret A au nom de leurs (petits-)enfants. D'ailleurs, plus de quatre Français sur cinq ont un Livret A. Notons aussi que les associations peuvent, elles aussi, ouvrir un Livret A.
Son taux d’intérêt est fixé 4 fois par an par l’Etat. Ce taux a été établi à 3,00%, en février 2023 et renouvelé le 1er février 2024, en hausse par rapport au 2,00% précédent (pour tenir compte de la hausse du taux de l'inflation).
Les intérêts versés sur les sommes déposées sur un Livret A ne sont pas soumis à l’impôt. On dit du Livret A qu’il est complètement défiscalisé. Il délivre un taux d'intérêt net d'impôts, par opposition aux livrets bancaires traditionnels, qui versent un intérêt dit "brut". Autre avantage, le livret A est garanti par l’État. Dit autrement, si vous déposez de l’argent sur votre livret A dans votre banque, et que cette banque fait faillite et est dans l’incapacité de vous rendre votre argent, l’État vous remboursera la totalité du solde sur votre livret A, dans un délai de 7 jours ouvrables.
Produit d’épargne miracle ? Pas nécessairement, car si ses avantages sont nombreux et qu'il constitue une bonne base pour commencer à épargner, le Livret A comporte aussi quelques limitations. Premièrement son taux de rémunération : bien qu'ayant été revue à la hausse, il est inférieur au taux de l'inflation. Ce qui implique que les intérêts touchés par le propriétaire du Livret A lui permettent de résister, mais pas de totalement compenser les effets de l'inflation sur son pouvoir d'achat.
Il est également plafonné : un individu ne peut avoir qu’un seul Livret A et le montant maximal qu'une personne physique peut y déposer est de 22 950 €. Cela peut paraître important, mais le nombre de Livrets A qui sont à leur plafond est important et en hausse.
Commençons par un peu d’histoire ! Créé en 1983 et d’abord nommé « Codévi », ce livret d’épargne réglementé est né d’un besoin de collecte de fonds de l’Etat afin de financer les petites entreprises.
En 2006, il devient le Livret de Développement Durable (LDD), et son plafond a été augmenté, passant de 4 600 euros à 6 000 euros par personne. Et comme son nom l’indique, les fonds recueillis sur ces livrets avaient dorénavant aussi pour but la préservation de l’environnement.
En 2012, son plafond passe à 12 000 euros, et son emploi s’élargit avec une volonté du gouvernement d’investir dans les entreprises « innovantes ».
Enfin, en 2016, il se fait renommer à nouveau, en Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) afin d’indiquer que l’épargne versée sur ce support est également utilisée dans le financement de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Il est souvent considéré comme un complément au livret A, ou un support vers lequel on se tourne lorsque le plafond du livret A est atteint.
Actuellement, il est proposé par toutes les banques, mais uniquement aux personnes majeures. Les mineurs peuvent en ouvrir un, seulement si ceux-ci bénéficient de revenus personnels, détachés du foyer fiscal de leurs parents. Il affiche le même rendement que le livret A (soit 3,0%), et cette rémunération est également défiscalisée. Son plafond reste tout de même inférieur à celui du livret A.
Tout comme le livret A, le LDDS est garanti par l’État, donc les déposants propriétaires d'un LDDS peuvent considérer que l'épargne qui s'y trouve est en parfaite sécurité.
- Taux de rémunération : 3,00 % (renouvelé le 1er février 2024 jusqu'au 31 Janvier 2025)
- Calcul des intérêts : tous les 15 jours, calculés tous les 1er et 16 de chaque mois
- Durée : illimitée
- Retraits : libres, à partir de 10€
- Virements : libres, à partir de 10€
- Fiscalité : exonéré à 100%
- Plafond : 22 950 € vs 12 000 € (LDDS)
- Age minimum : Aucun vs. 18 ans, ou les mineurs disposants de leurs propres revenus, détachés du foyer fiscal de leurs parents (LDDS)
- Collecte : affectée au logement social vs. affectée au développement durable et financement des PME (LDDS)
- Affectation à l’Économie Sociale et Solidaire : non vs. oui, mais à partir du 1er octobre 2020
- Objectif des fonds : logements sociaux vs. financement des PME
Si plus de 80 % des Français en ont ouvert un, c’est qu’il y a de bonnes raisons !
Le livret A est simple à ouvrir, gratuit et le montant minimal requis est très bas. Il est donc d'une grande utilité pour tous les types de foyers et toutes les tranches de la population. Il s'agit d'un compte bancaire qui est accessible en permanence. Ce type de compte réglementé se prête donc bien pour la constitution de l'épargne de précaution, cette poche d'argent dont il est bon de disposer en cas de coup dur et inattendu. Car pour l'épargne de précaution, pas question de prendre des risques, et pas question de la bloquer non plus. Le Livret A est rémunéré (à faible taux), défiscalisé, gratuit, et accessible à tous. Dit autrement, l’ensemble des membres d’une même famille peuvent posséder un livret A.
Nous détaillons plus en détails les tenants et les aboutissants du livret A dans notre guide complet.
Même si on le considère souvent comme son complément du Livret A, le LDDS, vous permet d’affecter (une partie de) votre épargne au financement d’entreprises de l’économie sociale et solidaire, dans la limite de 12 000€, et d’ainsi donner un sens à votre épargne.
Sinon, leurs caractéristiques sont très similaires. En conséquence, nous concluons logiquement que le LDDS est également un excellent support pour l'épargne de précaution, notamment au regard de la sécurité et de la liquidité que celui-ci procure à son propriétaire.
Le livret A et le LDDS sont deux supports d’épargne courte réglementés, défiscalisés et sans risque, à la rémunération identique. Le premier est accessible à tous et à vocation à financer les logements sociaux, tandis que le second permet de financer l’économie sociale et solidaire, mais n'est proposée qu'aux adultes.
Les deux supports sont de bonnes options pour une épargne de précaution, c’est-à-dire pour mettre des sommes de côté dont vous pourriez avoir besoin très rapidement en cas de dépenses imprévues ou de coup dur.
Alors, livret A ou LDDS ? Les deux se valent, se ressemblent et constituent de bon supports si l’on recherche la liquidité et la sécurité avant tout. Et elles peuvent donc aussi très bien se compléter. Mais si la question nous était posée, nous vous répondrions qu’il existe aujourd’hui une troisième voie.
Si vous cherchez une rémunération un peu plus attractive, ou que vous avez de plus grosses sommes à mettre au travail (au-delà des plafonds des livrets A et LDDS), toujours sans prendre de risques, il existe des alternatives aux livret A, dont le Livret Cashbee. On parle souvent de super livrets bancaires.
Cashbee, c’est un compte épargne intelligent, rémunéré au taux de 4% pendant plusieurs mois puis 2,80% ensuite, ouvert en moins de 5 minutes depuis l’app, que vous pouvez télécharger ici.
Votre argent, toujours sur un compte en votre nom, tombe sous la garantie du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR), qui rembourse les dépôts des particuliers à hauteur de 100 000€ par personne, par banque, en cas de défaut de la banque.
- Taux de rémunération : 4% pendant quelques mois (dans la limite de 150 000 euros), puis 2,80% pour le livret rémunéré Cashbee (vs. 3,00% pour les livrets réglementés)
- Plafond : € 1 000 000 pour Cashbee vs. 22 950€ pour le Livret A et 12 000€ pour le LDDS
- Garantie : Oui, jusqu’à 100 000€ sous le Fonds de Garantie des Dépôts et Résolution pour Cashbee vs. oui, par l'État pour les livrets réglementés
- Calcul des intérêts : tous les 15 jours pour l'ensemble des livrets
- Dépôt minimum : 10 € pour l'ensemble des livrets
- Disponibilité des fonds : immédiate, mais pour le compte Cashbee il faut tenir compte d'un délai interbancaire standard, qui peut aller jusqu'à 48 heures
- Fiscalité : les intérêts perçus sur le compte Cashbee sont soumis à l'impôt (vs. exonération sur les comptes réglementés)
- Frais d’ouverture : aucun
- Frais de gestion : aucun