Retour à l’accueil

M’abonner

Décrypter l’actu finance en 2 min et
rejoignez plus de 40 000 abonnés.

Thank you! Your submission has been received!
Oops! Something went wrong while submitting the form.

Les 10 meilleurs placements pour 2026

Publié le :
01.12.2025
Mis à jour le :
01.12.2025

C’est désormais une tradition, mais cela ne rend pas l’exercice plus facile. Une fois de plus, nous nous prêtons au jeu de vous proposer 10 investissements pour l’année à venir. Ces suggestions de placements vont d’alternatives très prudentes - et donc forcément peu rentables -, à des propositions plus risquées, visant logiquement des rendements bien plus élevés. 

Pour rappel, il ne s’agit que de recommandations et tout investissement comporte un risque de perte en capital. Comme à notre habitude, nous nous engageons à faire notre autocritique dans 12 mois.

2026, l’année de la (grande) correction ?

Commençons par enfoncer une porte ouverte : le contexte de marché est complexe. Cela est notamment dû aux valorisations historiquement élevées aux États-Unis, particulièrement dans le secteur de la technologie. Ce qui n’est justifié que si les énormes espoirs que les investisseurs placent dans les gains de productivité à venir générés par l’IA se réalisent.

Or, l’interdépendance entre actions et obligations d’une part, et entre les marchés de différents pays entre eux d’autre part, est également élevée. Les spécialistes diront que la corrélation entre actifs est largement positive et cela beaucoup plus que de par le passé.

Ce qui revient à dire que si les Sept Magnifiques, que sont Apple, Alphabet, Amazon, Meta, Microsoft, Nvidia, et Tesla, devaient tousser, le reste du monde risquerait de s’enrhumer, que ce soit sur les marchés actions ou obligataires.

Or, selon de nombreux experts, ce risque est réel. Ainsi, les patrons de JP Morgan, Goldman Sachs et Citigroup alertent tous sur ce qui pourrait ressembler à une exubérance irrationnelle des marchés.

La grande question est donc : l’année 2026 sera-t-elle marquée par une correction boursière significative ? 

Il est impossible de répondre à cette question. Mais en reconnaissant que ce risque existe, nous avons axé nos recommandations pour limiter la casse, en cas de scénario adverse. Ce qui conduira sans doute à une mauvaise moyenne si les marchés poursuivent leur hausse. Voilà, c’est dit.

1. Le fonds euro Netissima - Risque quasi-nul

On prend les mêmes et on recommence. Pour ceux qui nous suivent, la première recommandation ressemble étrangement à celle que nous avions mise en avant l’année dernière. Mais c’est parce qu’elle a été payante et nous estimons qu’elle le sera à nouveau.

Quand on considère uniquement les placements les plus sûrs, c’est-à-dire sans risque de perte en capital et toujours accessibles, l’éventail des possibles n’est pas très large. Il se résume au livrets réglementés (dont notamment le fameux Livret A), les livrets bancaires, le fonds en euros dans le cadre de l’assurance vie, potentiellement les fonds monétaires (mais on prend déjà un peu de risque) et les obligations d’État à échéance très courte.

Nous anticipons que les taux courts poursuivent leur baisse et que l’inflation reste contenue en France. Une inflation basse est généralement une très bonne chose, mais cela conduira mécaniquement à des baisses de taux d’intérêt sur les livrets, et notamment celui versé sur le Livret A, qui est déjà tombé à un maigre 1,7%.

L’investissement en US Treasuries courts peut paraître alléchant, avec un taux de rémunération qui avoisine les 4%. Mais c’est ignorer le risque de change, c’est-à-dire la possibilité que le USD faiblisse contre l’Euro. Risque que nous ne souhaitons pas prendre.

Cela laisse le fonds en euro. Où nous nous attendons à un maintien d’un taux moyen d’environ 2,8% avant impôts (mais net de frais de gestion de contrat), au regard des rendements que proposent les obligations étatiques (OAT) sur des échéances plus longues. 

Encore faut-il choisir le bon fonds euros, car les taux de participation aux bénéfices peuvent varier d’un assureur à l’autre. Et outre, il s’agit de scruter le marché pour identifier les offres commerciales de certains assureurs qui “boostent” le rendement sur les nouveaux versements. 

Nous retenons le fonds euros Netissima, de notre partenaire Generali (en faisant l’hypothèse que cet assureur renouvelle sa campagne commerciale de taux boosté qui a si bien fonctionné en 2024 et 2025). Ce qui nous permet de viser un taux de rendement d’environ 4,6% net de frais de gestion, qui serait - hypothétiquement - constitué d’un taux de participation aux bénéfices de 3%, combiné avec une bonification de 1,6%.

Le produit structuré K Engie - Risque Moyen

Les produits structurés ont systématiquement eu une place dans notre sélection annuelle, et nous continuons de croire à la thématique : dans un contexte de taux positifs et de valorisations actions élevées, il nous semble pertinent d’inclure des produits structurés dans un portefeuille d’investissement. 

Car les produits structurés sont conçus pour viser des rendements relativement élevés - selon une formule définie au départ -, tout en protégeant partiellement ou totalement le capital investi. Maintenant, le tout est de sélectionner le ou les bon(s) produits structurés, car il en existe pléthore.

Pour cet exercice nous avons donc choisi le produit structuré K Engie Décrement 1.2 PT Mensuel Dégressif Novembre 2025, que nous appellerons simplement K Engie par la suite et qui présente les caractéristiques suivantes. 

La performance de K Engie dépend de l’évolution de l’indice MerQube ENGIE 1.200 Point Decrement (le “sous-jacent”), qui est composé d’une seule action, l’Action Engie SA. Pour être un peu technique, cet indice réinvestit les dividendes bruts versés par l’entreprise Engie SA et retranche un prélèvement forfaitaire de 1,2 point par an. Mais pour simplifier, la rémunération du produit structuré dépend de l’évolution du cours de bourse d’Engie SA.

À compter du 30 novembre 2026, si lors d’une date de constatation mensuelle, l’indice clôture à un niveau supérieur ou égal à la barrière de remboursement automatique anticipé, alors le produit structuré est remboursé de manière anticipée.

Or cette barrière de remboursement automatique anticipé a été définie comme étant le cours de bourse le plus faible de l’action d’Engie, telle qu’observée le 12 septembre et le 28 novembre. Ce cours de bourse s’est fortement apprécié entre le 12 septembre (18,20 euros) et le 28 novembre (21,63 euros). Autrement dit, le cours d’Engie au début de la première année était déjà 19% au-dessus du prix de l’action qui fait référence pour déterminer, dans un an, si le remboursement par anticipation aura lieu ou non.

Pour être clair, si tel était le cas, il n’y pas mort d’homme, le produit structuré K Engie poursuivrait sa vie, potentiellement jusqu’à son échéance dans 10 ans. Mais nous pensons que la probabilité de rappel est importante, étant donné ce mécanisme. Donc nous misons dessus.

3. SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) - Risque Moyen

C’est une suggestion à contre-courant, car la crise dans l’immobilier de bureaux continue de faire rage, notamment en banlieue des grandes agglomérations en France. En 2025, plusieurs SCPI historiques et populaires ont dû valoriser leurs parts à la baisse pour refléter la chute, parfois considérable, de la valeur de marché des biens immobiliers dans leurs portefeuilles. Par ailleurs, ces mêmes SCPI n’ont pas pu assurer la liquidité sur leurs parts, le nombre de vendeurs étant bien supérieur au nombre d’acheteurs. Résultat des courses : bon nombre d’épargnants sont en attente de pouvoir vendre leurs investissements en SCPI, faute d’acheteurs, à des prix qui baissent.

Donc non, le placement en SCPI n’est ni sans risques en capital, ni liquide.

Mais dans le même temps, nous restons convaincus qu’il existe des opportunités à saisir dans l’immobilier, en étant sélectif. Car des SCPI de création plus récente peuvent apprendre des écueils des concurrents traditionnels, en constituant des portefeuilles plus diversifiés par type de bien et par pays … mais aussi en rachetant des actifs immobiliers à bas prix à d’autres SCPI forcées de vendre.

Le premier critère nous semble le plus pertinent, car malgré la crise profonde de l’immobilier de bureaux, certains secteurs ont le vent en poupe, comme les centres de stockage de données, les commerces dans certaines villes, ou encore l’hôtellerie par exemple. 

Pour cet exercice, nous retenons la SCPI Épargne Pierre Europe qui affiche des indicateurs financiers solides :

  • Le prix de souscription (200,00 euros) est actuellement inférieur à la Valeur de Reconstitution (206,51 euros en 2024). Cette différence offre une marge de sécurité d'environ 3,15% sur la valeur intrinsèque des actifs ;

  • Le Taux de Distribution pour 2024 était de 6,75%, un niveau élevé et supérieur à l'objectif cible ;

  • Le Taux d'Occupation Financier (TOF) est de 100%, attestant d'une gestion locative performante et d'une solidité des revenus distribués.

Par ailleurs, Épargne Pierre Europe fait justement partie des SCPI qui ont adopté une stratégie d'investissement diversifiée et pan-européenne. En l’occurrence, la SCPI investit 100% de son patrimoine en dehors de la France (Zone Euro). 

4. Les fonds de produits structurés - Risque Moyen

Nous avons consacré de nombreux papiers au fonctionnement des produits structurés, dont celui-ci. Nous soulignons systématiquement que derrière ce terme, l’univers des alternatives de placement est très large et composé de solutions de placements qui sont très différents des uns des autres. Les variations se font notamment au niveau :

  • des indices sous-jacents, qui vont de taux d’intérêts de référence à des actions individuelles, en passant par de des indices actions, 
  • le niveau de protection dont bénéficie le souscripteur sur le capital, allant de 100% pour les produits structurés à capital garanti à des produits pour lesquels cette protection n’est que partielle,
  • des émetteurs, typiquement des grandes banques françaises ou internationales, et
  • de la durée de vie maximale et les mécanismes de rappel par anticipation possibles.

Les termes et conditions sont assez techniques et ce n’est pas pour rien que les produits structurés sont décrits comme étant des instruments financiers complexes. 

Et s’il était possible d’investir dans un large éventail de produits structurés, conçus et sélectionnés par des experts financiers, qui surveillent l’état des marchés financiers en permanence pour négocier les conditions les plus favorables en tirant profit de dislocations techniques, souvent de courte durée ?

C’est justement ce qu'ont décidé de faire les équipes de Sanso-Longchamp en concevant le fonds Longchamp Autocall. Ce fonds est investi pour 70% dans des produits structurés de type “Autocall”, qui incluent un mécanisme de rappel par anticipation déclenché de façon automatique. Les 30% restants sont investis de telle sorte que cette partie “diversification” du portefeuille atténue les effets d’une éventuelle forte correction boursière. Pour ceux que cela pourrait intéresser, ce fonds est disponible en gestion libre au sein de notre PER.

En 2025, à date, le fonds affiche un rendement positif de plus de 17% après avoir réalisé un +4,9% en 2024. La part vaut 1525 euros aujourd’hui.

5. L’eau (le Fonds Water de Pictet) - Risque Élevé

Il y a deux ans, nous avions recommandé le secteur de l’intelligence artificielle. L’année dernière, nous avions privilégié le secteur de l’armement et la défense. Dans les deux cas, nous avions eu le nez creux et misé sur des tendances pertinentes, qui nous avaient délivré des performances très appréciables.

Ces deux tendances pourraient d’ailleurs continuer d’être porteurs en 2026, mais nous nous rappelons que les marchés actions adorent anticiper la croissance (probable) future et qu’il est donc possible que celle-ci soit donc déjà dans les cours de bourse actuels.

Nous nous tournons donc vers une autre tendance de fonds qui nous paraît immuable, celle de l’eau. L’eau, et notamment l’eau potable, est devenue une ressource rare dans de nombreuses parties du monde. Avec le réchauffement climatique et les changements climatiques, les besoins du traitement (eaux usées, désalinisation, …) et de la distribution d’eau ont fortement augmenté, sur tous les continents. 

Il s'ensuit que les entreprises spécialisées dans ces domaines ont eu le vent en poupe, et qu’elles peuvent s’attendre à une demande continue et en croissance pour leur services.

C’est cette thématique que les spécialistes de Pictet ont identifié et que ces gérants essaient de capter au sein du fonds “Pictet Water”, dont la part vaut aujourd’hui 521 euros, après une baisse de 7,7% à date en 2025. Nous misons sur un rebond en 2026. 

6. L’Inde - Risque élevé

Ce fut notre pire choix de l’année dernière. Et pourtant on reprend cette suggestion. Souffrons-nous du biais de d’ancrage, celui qui nous empêche de couper une position tant qu’on n’a pas retrouvé le prix d’acquisition ? Non.

En 2025, la bourse indienne a souffert, entre autres, des craintes des investisseurs que les droits de douane élevés imposés par le Président américain Donald Trump allaient peser sur les entreprises exportatrices indiennes. Ce qui ne fut que très marginalement le cas. Et c’est un point crucial, car il nous permet de penser qu’en cas de ralentissement de la demande, ou même une récession aux États-Unis, l’économie indienne ne serait que marginalement impactée.

L’ensemble des autres facteurs macro-économiques favorables qui avaient attiré notre attention l’année dernière sont toujours en place. Ils incluent notamment une classe moyenne émergente en forte croissance, qui stimulera sans doute la demande locale. Par ailleurs, cette partie de la population s’intéresse de plus en plus aux marchés financiers et représente donc un pool de demande (potentielle) pour les actions domestiques. Enfin, de nombreuses entreprises cotées indiennes se positionnent à la pointe de l’innovation, sont en forte croissance et sont valorisées à des multiples qui sont significativement inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. Un cocktail qui nous va bien …

Pour jouer la thématique, nous suggérons, une fois de plus, le fonds diversifié Longchamp Dalton India, dont la part vaut 2 100 euros.

7. L’or - risque élevé

On prend les mêmes et on recommence ? Oui, après mûre réflexion, en ce qui concerne l’or. Car le raisonnement que nous avons tenu en 2025 et en 2024 - et qui nous a valu une très bonne note à deux reprises - tient toujours : 

  • La crainte d’une correction des marchés financiers est de plus en plus partagée. L’or joue le rôle d’une valeur refuge dans la tourmente, et conduit donc bon nombre d’investisseurs d’allouer une portion de leurs portefeuilles au métal jaune ;

  • Certaines grandes banques centrales continuent de vouloir désensibiliser leurs réserves du Dollar américain et investissent massivement en or. Ces achats sont complexes à calculer, car la banque centrale chinoise en particulier pourrait être l’acheteur final dans un grand nombre de transactions anonymes, mais nous pensons que la dynamique demeure réelle ;

  • Les investisseurs individuels en Chine et en Inde s’intéressent à la classe d’actifs et ont été des acheteurs nets pendant plusieurs trimestres.

Maintenant, nous n’excluons pas un retournement de tendance. Après tout, comme l’aime souligner Warren Buffett, un des plus grands investisseurs de l’histoire, il s’agit d’acheter un métal, qui ne génère aucun revenu et dont le coût de stockage est positif.

Par ailleurs, le métal s’est fortement apprécié en 2025, pour atteindre un record historique de 4300 dollars l’once, avant de retomber à 4100 dollars l’once environ. Comme le dit le vieil adage, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.

Donc au lieu de jouer la thématique d’Ixios Gold, un fonds qui investit dans les actions des sociétés aurifères, et qui a donc délivré une surperformance par rapport au prix de l’or (pour des explications, voici notre article sur le sujet), nous choisissons cette année de miser sur l’or physique, via l’ETF Amundi Physical Gold, qui côte à 143 euros la part.

8. Co-investissement en art - Risque très élevé

Toujours dans l’esprit de rester à l’écart des marchés actions, et notamment des grandes valeurs de la tech américaine, nous suggérons de co-investir dans des œuvres iconiques d’artistes reconnus. Attention, il ne s’agit pas de confondre achat passion et investissement rationnel, visant un rendement significatif. Nous sommes bien dans le second camp.

Avec une thèse d’investissement claire, qui a fait ses preuves (et oui, les performances du passé ne sont pas un bon indicateur de performance future). Le modèle repose sur des experts en investissement en art qui ne se focalisent que sur une petite partie du marché de l’art : celui des œuvres valant entre 500 000 euros et 5 millions d’euros, produites par des artistes de renom, dont les œuvres font partie des collections de plusieurs musées de réputation internationale. On parle de tableaux de Pablo Picasso, de Fernand Léger et d’Andy Warhol, ou encore de mobiles de Calder, en passant par les créations de Niki de Saint-Phalle. 

Une petite partie du marché total donc, mais qui représente une très grosse partie de sa valeur. Et où des échanges ont lieu très régulièrement, permettant d'obtenir des points de référence de prix régulièrement. Ce qui permet à l’équipe de notre partenaire d’identifier les meilleures opportunités pour acquérir les tableaux à prix attractifs, relativement aux prix de marché.

Comment ? Les scénarios sont multiples. Acquisition à l’occasion d’un héritage, auprès d’une galerie qui a moins pignon sur rue, ou lors de ventes aux enchères qui se déroulent tôt le matin, le lendemain d’importantes ventes et qui attirent donc moins d’acheteurs. Puis il s’agit d’afficher les œuvres acquises dans les meilleures conditions : par les plus grandes galeries, lors des réunions les plus prestigieuses (Art Basel, Tefaf, …) ou encore aux ventes aux enchères les plus en vue (Sotheby’s, Christie’s, …).

À date, les transactions réalisées par notre partenaire Matis ont généré un rendement net moyen, après commissions, de plus de 17% pour des investissements donc la durée était, en moyenne de 10 mois. Mais attention, les écarts de rendement sont importants, allant de 8% environ (typiquement pour des reventes très rapides) à plus de 40% pour les meilleurs “coups”. Et la durée d’investissement est variable et peut aller jusqu’à 5 ans. Sans garantie aucune sur le fait que des gains soient réalisés … c’est-à-dire que le risque de perte en capital existe.

Nous croyons que la classe d’actif mérite le regard de l’épargnant avisé et plutôt fortuné, car le ticket minimum est de 20 000 euros. Pour notre liste, nous prenons comme référence le tableau Homage to the Square, de Josef Albers. Il a été acquis à 458 000 euros (frais inclus) en vente privée.

9. FCPI Technologies Souveraines - Risque très élevé

Le Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) “Technologies Souveraines” a pour objectif d’investir dans une vingtaine de jeunes sociétés européennes (et notamment françaises) innovantes dans le domaine très large de la défense et la souveraineté. Pensez à des technologies de pointe dans la cartographie des sols marins, la cyber-sécurité, les drones, ou encore le stockage de données.

Ces entreprises œuvrent donc dans le domaine qui va spécifiquement bénéficier de centaines de milliards d’investissement que les États européens - dont la France - se sont engagés à dépenser pour se réarmer et pour retrouver une souveraineté, dans un contexte géopolitique tendu. 

L’objectif du fonds est donc de multiplier le capital de ses investisseurs par 3 ou 4, sur un horizon long d’au moins 8 ans, mais pouvant aller potentiellement jusqu’à 11 ans. Première remarque, cet investissement est donc totalement illiquide. Par ailleurs, les investissements se feront dans de jeunes sociétés. Autrement dit, il s’agit d’un placement de type “capital risque” : la réussite financière de ces jeunes pousses est loin d’être garantie. Le risque de perte en capital est réel.

Maintenant, l’argumentaire pour investir dans ce FCPI nous paraît très solide. 

Premièrement, l’équipe d’investissement de la société de gestion Wind Capital est très forte et expérimentée. Plusieurs acteurs institutionnels comme la BPI et le Fonds d’Investissement Européen et des centaines d’entrepreneurs lui ont déjà confié des fonds.

Deuxièmement, la thématique nous paraît très pertinente, au-delà d’être citoyenne. Nous sommes convaincus du potentiel d’un retour sur investissement conséquent.

Enfin, l’investissement dans cette FCPI donne droit à un double avantage fiscal. Tout d’abord, dans la limite de 75 000 pour une personne et 150 000 euros pour un couple, l’investisseur peut déduire 27% de son investissement de ses impôts sur le revenu. Ensuite, les plus-values réalisées ne seront pas soumises à l’impôt, mais uniquement aux prélèvements sociaux. Ce qui impacte évidemment directement la rentabilité nette du placement.

Nous évaluerons la réussite de cet investissement - disponible depuis le site Cashbee à partir de 7 500 euros - en fonction du nombre et de la qualité des investissements effectués en 2026, mais il est clair que le véritable succès de ce placement ne pourra être évalué qu’une fois le fonds clôturé, dans 8 ans.

10. L'action Exor - Risque très élevé

Attention, âmes sensibles s’abstenir. D’abord parce qu’il s’agit d’une action individuelle, donc d’une prise de risque concentré. Ensuite parce qu’il s’agit d’une valeur relativement complexe à comprendre et à valoriser. 

Exor est une holding d’investissement européenne diversifiée, cotée aux Pays-Bas, qui prend des participations de long terme dans de grands groupes, avec un rôle d’actionnaire actif. La société est contrôlée par la famille Agnelli, une dynastie italienne, notamment fondatrice de la société Fiat, via la holding Giovanni Agnelli B.V., qui détient la majorité des droits de vote et définit les grandes orientations stratégiques du groupe.

Elle a investi notamment dans l’automobile (Stellantis, Ferrari), les équipements agricoles et de construction (CNH Industrial), la santé (Philips), les données/technologies (Clarivate), les médias (The Economist Group, GEDI) et le football (Juventus).

Or, il se trouve que le cours actuel de l’action d’Exor est sous-valorisé d’environ 50% par rapport à la valeur de ses participations. Autrement dit, les actifs sous-jacents, comme Stellantis, Ferrari, CNH Industrial ou encore Philips ont une valorisation cumulée bien plus élevée que la capitalisation boursière d’Exor. 

Cela crée un potentiel de rattrapage intéressant pour les investisseurs qui misent sur une réduction du discount et la création de valeur à long terme. D’ailleurs, les analystes qui suivent Exor visent, en moyenne, un cours à 116 euros par action, contre un cours autour de 71 euros actuellement. 

Mais attention. Il est normal que la valeur d’une holding soit décotée par rapport à la valeur de ses actifs. Cette décote s’explique par plusieurs facteurs : la fiscalité éventuelle sur la cession future des actifs, la liquidité réduite des titres de la holding, les frais de gestion internes, ainsi que le risque lié à la concentration de ses investissements. Par ailleurs, la structure de contrôle et les éventuelles restrictions à la monétisation rapide des actifs alimentent aussi ce phénomène. 

Nous retenons néanmoins cette idée d’investissement parce que nous sommes convaincus que la décote a atteint des niveaux difficilement explicables. Et nous misons donc sur un rattrapage dans le courant des 12 mois à venir.

Conclusion

Comme évoqué en introduction, notre sélection pour 2026 tient notamment compte d’un possible choc sur les valorisations boursières sur le marché américain, et ses possibles effets secondaires sur les marchés financiers mondiaux.

L’histoire montre qu’un marché orienté à la hausse peut maintenir sa tendance longtemps après que des spécialistes commencent à pointer du doigt des valorisations trop élevées et une exubérance irrationnelle. Par ailleurs, dans les dernières phases d’un marché “bull” les hausses peuvent être spectaculaires. 

Donc, dans un an, nous pourrons être accusés d’avoir été trop défensif. Challenge accepté.

Enfin, nous soulignons à nouveau qu’il ne s’agit que de suggestions, en vous rappelant que nous avons pu faire de nombreuses erreurs dans le passé. Tout investissement comporte un risque de perte en capital. 

Rendez-vous dans 12 mois pour faire le bilan !

Dans la même catégorie

Besoin de conseils avant d’investir ?

Pour votre santé physique vous faites appel à un médecin. Pour votre santé financière, pourquoi ne pas échanger avec un expert ?

Nos conseillers en patrimoine répondent à toutes vos questions.

Réservez gratuitement un rendez-vous téléphonique.

L'application
d'épargne, simple.