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Investir dans la défense et la souveraineté : une opportunité citoyenne et fiscalement attractive

Publié le :
24.09.2025
Mis à jour le :
24.09.2025

La défense et la souveraineté sont des sujets incontournables

L’Europe, de l’aveu de nombreux de ses dirigeants, a pris un retard considérable dans le domaine de la défense et a laissé glisser son indépendance de façon dangereuse, dans d’autres domaines clés. Ainsi, le cabinet Oliver Wyman estime que 92% de la data européenne est stockée ailleurs, notamment aux USA.

La guerre en Ukraine, les incursions récentes dans l’espace aérien polonais, roumain et danois, et les attaques digitales contre certaines infrastructures et organismes européens soulignent combien le renforcement de la défense européenne est nécessaire.

Alors que  nous pouvions compter sur le bouclier américain depuis la Seconde Guerre mondiale, ce n’est aujourd’hui plus le cas. Le président Trump ne cesse de signifier aux Européens qu’ils doivent  se débrouiller seuls. Cela ne fait qu’accentuer l’urgence avec laquelle notre continent doit adresser ses faiblesses actuelles, afin de retrouver sa souveraineté et pouvoir faire face aux menaces géopolitiques croissantes.

Un raz-de-marée d’investissements publics en Europe

La prise de conscience sur le sujet est brutale mais réelle. La transition géopolitique et industrielle que connaît l’Europe en 2025 replace la souveraineté technologique et la défense au cœur des grandes priorités budgétaires. 

Le réarmement européen, face aux tensions mondiales persistantes, engendre des volumes d’investissement jamais vus : en cumulant initiative «Readiness 2030», le Fonds Européen de Défense (FED), les dispositifs nationaux et les plans spécifiques, ce sont plus de 800 milliards d’euros d’engagements publics qui seront alloués aux vastes secteurs de la défense, de l’infrastructure et de la souveraineté dans la décennie à venir.

La Banque européenne d’investissement (BEI) a porté son plafond de financement à un niveau record de 100 milliards d’euros pour 2025, dont 3,5% dédiés au secteur sécurité et défense, soit près de 3,5 milliards d’euros annuels pour soutenir l’innovation et les infrastructures stratégiques européennes.

Outre les grands plans, la France a adopté une loi de programmation militaire 2024-2030 avec une enveloppe de 413 milliards d’euros sur sept ans, soit une croissance à deux chiffres de son budget de la défense, principalement orientée vers l’innovation, le spatial, la cybersécurité, et les équipements duals.

Il est indiscutable que cette tendance de fond et dans la durée va stimuler la croissance de toute entreprise active dans le domaine de la défense, au sens large. 

Pour un épargnant qui, par conviction citoyenne, souhaite participer à cette quête de souveraineté, et qui par conviction économique souhaite en tirer profit - ce qui n’est pas incompatible -, penchons-nous sur une façon parmi d’autres de viser ce double objectif.

Le rôle central des start-ups technologiques européennes

Miser sur des jeunes entreprises technologiques

Un investisseur peut jouer la thématique en achetant des actions des grandes sociétés cotées dans le secteur comme Thalès (systèmes radars), Dassault (avions) ou encore Rheinmetall (munitions et canons). 

Mais le secteur devra aussi faire appel à des nouvelles technologies, dont les acteurs recevront sans doute une part significative des investissements publics à venir. 

Comme le disait Sébastien Lecornu, le 13 juillet dernier, alors qu’il était encore le Ministre des Armées : “La vraie nouveauté … ce sont les ruptures technologiques. Le spatial, l’IA, le quantique, la furtivité ou l’hyper-vélocité créent un besoin d’investissement que nous ne pouvons pas laisser aux autres.” 

Ainsi, la dynamique sectorielle profite de plusieurs catalyseurs :

  • Une exigence de souveraineté sur les composants critiques (cloud, IA, batteries, capteurs, matériaux stratégiques), que l’Europe ne peut pas délaisser aux US et à la Chine ;
  • Une transition vers des solutions duales : la plupart des innovations militaires sont aussi applicables aux marchés civils, maximisant les débouchés ;
  • Une logique de relocalisation industrielle, réduisant la dépendance aux chaînes d’approvisionnement non maîtrisées.

En 2024, les start-ups européennes de la défense ont attiré 5,2 milliards d’euros d’investissements en capital-risque, un montant record qui devrait encore s’accroître sous l’impulsion des programmes publics et de la demande croissante de technologies souveraines. 

Le rôle des fonds de capital risque (venture capital)

Il existe de nombreux fonds en capital risque, dont le rôle est de financer et d’accompagner les start-ups en tous genres. Certains ont identifié la thématique de la défense et ont développé une expertise spécifique dans le domaine, afin de cibler des investissements dans des secteurs comme :

  • Les drones et la robotique : sécurité aérienne, surveillance de sites sensibles.

  • La cybersécurité industrielle : protection des infrastructures critiques.

  • L’intelligence artificielle appliquée à la défense et l’espace : analyse et le traitement de données souveraines.

  • Les nouveaux systèmes embarqués, composants et capteurs : résilience industrielle, autonomie énergétique.

Exemples concrets

Illustrons la façon dont procèdent ces fonds privés pour financer les nouveaux acteurs du secteur de la défense, contre une partie du capital.

En décembre 2024, la start-up française Comand AI a levé 8,5 M€ afin de pouvoir accélérer le développement de ses outils d’intelligence artificielle pour optimiser la prise de décisions en milieu opérationnel.

La société lituanienne Unmanned Defense Systems a attiré 3,2 M€ en capitaux frais pour  lui permettre de produire des drones autonomes qui ont pour mission d’assurer la sécurité d’infrastructures critiques.

On peut aussi citer l’exemple des 3,5 M€ injectés dans l’entreprise britannique Disruptive Industries qui conçoit des outils de détection proactive des menaces cyber.

Dans chacun de ces cas, ce sont des fonds de capital-risque qui ont déployé une partie de l’argent levé auprès d’investisseurs privés (institutionnels et/ou personnes physiques), afin d’accompagner le développement de ces jeunes pousses pendant plusieurs années, dans l’espoir de réaliser une plus-value conséquente à la revente.

Des marchés publics orientés vers les producteurs européens

Les paris effectués par ces fonds spécialisés sont fondés sur la thèse d’investissement selon laquelle les fonds publics dédiés au réarmement et à la souveraineté seront, en grande partie, alloués à des acteurs européens, grands ou plus modestes.

Et dans la pratique, on peut constater que les dirigeants européens veulent acheter local. 

Ainsi, en mars dernier, la France, l’Italie et le Royaume-Uni ont passé une commande conjointe de 218 missiles antiaériens Aster auprès de l’espagnol MBDA, avec le soutien de Thales, Airbus et Leonardo, tous européens.

L’Allemagne a récemment étendu le programme de frégates F126, commandant plusieurs navires auprès d’un consortium mené par le néerlandais Damen Naval, avec implication de fournisseurs européens pour les radars, moteurs et systèmes de combat. Elle a aussi signé un contrat d’1,2 milliard d’euros pour la modernisation et l’achat de nouveaux avions Eurofighter Typhoon auprès du consortium Airbus, BAE Systems et Leonardo, tous leaders du secteur aéronautique militaire européen.

Les pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark) achèteront des frégates Type 31 et Type 26, construites par les anglais Babcock et BAE Systems, avec une production partiellement localisée en Pologne.

Enfin, pour les systèmes de guerre des mines, la Suède a récemment commandé des drones sous-marins spécialisés auprès du groupe Saab, fournisseur suédois.

Le FCPI « Technologies Souveraines Wind » : la porte d’entrée pour l’investisseur particulier

Parmi les différents fonds de capital risque dédiés à cette thématique, Cashbee commercialise le fonds Technologies Souveraines géré par la société de gestion Wind. Il était naturel pour nous de mettre en avant cet exemple, parce que nous le connaissons bien, et le lecteur doit être conscient de  notre rôle de distributeur de ce fonds.

À travers le fonds «Technologies Souveraines», les gestionnaires de la société de Wind cherchent à démocratiser l’accès à une classe d’actifs longtemps réservée aux investisseurs les plus fortunés.

En effet, il est ouvert aux épargnants particuliers dès 7 500 € d’investissement, le fonds visant a ainsi lever jusqu’à 25 M€ avant la fin de l’année, lui permettant de prendre des participations dans une vingtaine de jeunes entreprises.

Sa stratégie d’investissement vise précisément les sociétés innovantes des secteurs défense et souveraineté, avec une grille de sélection exigeante : technologies duales, cohérence industrielle ESG, gestion active des risques et de la maturité réglementaire, et capacité à accéder à des marchés civils larges tout en développant des solutions pour les marchés militaires.

Caractéristiques clés du FCPI Wind

Le fonds Technologies Souveraines, dirigé par des investisseurs en capital-risque aguerris, se distingue par les caractéristiques suivantes.

Tout d'abord, son ticket d’entrée accessible : dès 7 500 €, aligné avec un profil d’investisseur patrimonial averti, qui souhaite diversifier son portefeuille de placements.

Par ailleurs, le fonds vise une diversification sectorielle : drones, spatial, cybersécurité, IA, énergie, en se focalisant sur des acteurs jeunes, de moins de 8 ans d’existence, qui en sont à leur première levée de fonds (tour d’amorçage, série A ou série B).

Les avantages fiscaux du FCPI pour les particuliers français

À l’entrée : réductions immédiates sur l’impôt sur le revenu

Au-delà de la nature citoyenne de ce type de placement, et l’espérance de gain, potentiellement substantielle, qui peuvent motiver un épargnant à investir dans le fonds, la nature du fonds donne également droit à deux avantages fiscaux considérables.

En effet, l’investissement dans un Fonds Commun de Placement en Innovation (FCPI) permet dans le cas présent aux investisseurs individuels de bénéficier d’une réduction d’impôt immédiate de 27% du montant investi (dans la limite de 75 000€ pour un investisseur seul et jusqu’à 150 000€ pour un couple).

À la sortie : fiscalité allégée sur les plus-values

Par ailleurs, à la clôture du fonds, qui est envisagée dans 8 ans au plus tôt, l’investisseur est exonéré d’impôt sur le revenu sur les plus-values réalisées, car les parts du FCPI ont été conservées au moins cinq ans.

Il n’y a aucune certitude sur ces plus-values, mais un fonds de capital risque vise typiquement un multiple du capital investi par 3 ou plus, sur la durée de vie du fonds.

Ces plus-values éventuelles restent soumises aux prélèvements sociaux (17,2%), mais le taux effectif est nettement plus faible que l’imposition classique sur les valeurs mobilières.

Démarches pratiques et sécurité réglementaire

Un reçu fiscal est remis au souscripteur pour faciliter sa déclaration d’impôts. L’investisseur doit conserver l’attestation individuelle et l’engagement de conservation des titres pour bénéficier des exonérations.

Risques et horizon d’investissement

Ce type d’investissement en capital risque est réservé aux investisseurs avertis, car il n’est pas sans risques. Les principaux risques associés à ce placement sont notamment : 

  • le risque de perte en capital, inhérent à l’investissement dans des start-ups innovantes et à la volatilité du secteur. La nature des fonds non cotés implique  ;

  • le manque de liquidité, car les parts de la FCPI ne peuvent pas être revendues avant la clôture du fonds dans 8 ans, sachant que les gestionnaires ont la possibilité de proroger la vie du fonds de trois années (par périodes d’un an).

Les fonds comme celui de Wind combinent une diversification active, une gouvernance scrutée par des professionnels du secteur, et une discipline de sélection pour limiter le risque sectoriel tout en assurant un potentiel solide de croissance.

La défense, une opportunité structurante pour l’investisseur privé

L’allocation stratégique vers des start-ups européennes spécialisées dans la défense et la souveraineté réunit aujourd’hui plusieurs facteurs favorables :

  • Un flux massif d’investissements publics et de commandes orientées prioritairement vers les acteurs européens ;
  • Une dynamique duale à cheval sur les marchés civils et militaires, soutenant la résilience et la croissance industrielle ;
  • Un cadre fiscal très attractif, permettant aux particuliers français de bénéficier simultanément d’une réduction immédiate d’impôt et d’une fiscalité allégée sur les gains futurs.

Le fonds «Technologies Souveraines» incarne cette démocratisation progressive, permettant aux investisseurs avertis et patrimoniaux d’accéder à une classe d’actifs historiquement réservée aux institutionnels, avec la transparence sur les risques, et la capacité à soutenir l’effort industriel national.

Un portefeuille diversifié intégrant ce type de fonds permet à l’investisseur privé de conjuguer optimisation fiscale, contribution à la sécurité et à la compétitivité européenne, et accès à des relais de performance souvent décorrélés des cycles classiques des marchés financiers.

L’essor des start-ups deeptech de défense et souveraineté pose une nouvelle frontière : celle d’un capitalisme industriel réconcilié avec les intérêts stratégiques et la responsabilité patrimoniale des investisseurs privés. Les conditions sont réunies pour que la France et l’Europe reprennent la main sur leurs chaînes critiques, avec un alignement inédit entre puissance publique, innovation privée, et épargne des particuliers.

Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à contacter nos conseillers. Ils sont là pour ça !

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