Un krach boursier désigne une chute brutale, généralisée et souvent inattendue des cours des actions sur un ou plusieurs marchés financiers. En quelques heures ou quelques jours, la valeur des principales entreprises cotées s’effondre, entraînant une baisse marquée des indices boursiers comme le CAC 40, le Dow Jones ou le Nasdaq.
Ce type d’événement survient généralement après une période d’euphorie où les prix des actions ont été gonflés par la spéculation. Quand les investisseurs réalisent que les valorisations ne reflètent plus la réalité économique, la confiance s’évapore soudainement : tout le monde cherche à vendre, mais plus personne n’achète. Le déséquilibre provoque alors un effet de panique collective et accélère la chute des marchés.
De grands krachs ont marqué l’histoire financière — celui de 1929 à Wall Street, en 1987, après la bulle Internet de 2000, la crise des subprimes en 2008, ou encore le choc de 2020 lié à la pandémie. Chacun a eu des causes différentes : surendettement, excès de spéculation, crise économique ou événement géopolitique.
Un krach ne se résume pas à une simple baisse : il traduit un moment de rupture dans la psychologie collective des marchés. Les investisseurs vendent non plus en fonction de la valeur des entreprises, mais par peur de perdre davantage. Si la baisse peut être temporaire, ses conséquences économiques et sociales — perte de confiance, contraction du crédit, ralentissement de l’investissement — peuvent durer plusieurs années.
En d’autres termes, un krach boursier, c’est la déconnexion soudaine entre les promesses de la finance et la réalité de l’économie : un rappel brutal que les marchés, eux aussi, peuvent avoir leurs excès et leurs limites.
On distingue une correction d’un krach boursier essentiellement par l’ampleur et la vitesse de la baisse des marchés. Une correction correspond à un recul de 10 % à 20 % des grands indices boursiers par rapport à leurs plus hauts récents. Elle fait partie du cycle normal des marchés : après une longue phase de hausse, elle permet de « purger » les excès de valorisation et de réajuster les prix à un niveau plus réaliste. Les corrections surviennent plusieurs fois par décennie et durent généralement quelques semaines ou quelques mois.
À l’inverse, un krach boursier se caractérise par une chute soudaine, massive et souvent supérieure à 20 %, parfois en quelques jours seulement. Là où la correction traduit un retour à l’équilibre, le krach correspond à une rupture brutale de confiance : les ventes s’enchaînent, la liquidité disparaît et les marchés s’effondrent dans un climat de panique. Les krachs sont donc bien plus rares et marquent souvent un tournant durable du cycle économique.