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Investir dans l'art : une diversification artistique et efficace
Publié :
29/4/25
l Mis à jour :
29/4/25

Investir dans l'art : une diversification artistique et efficace

En bref

  • L’investissement dans l’art est devenu plus accessible grâce aux plateformes de crowdfunding, permettant à des épargnants non fortunés de diversifier leur patrimoine avec des œuvres sélectionnées par des experts.
  • Le marché de l’art, bien qu’historique, reste risqué et peu liquide, nécessitant une approche long terme, une bonne connaissance du secteur, et une stratégie fondée sur la diversification et l’accompagnement professionnel.
  • Malgré ses incertitudes, l’art peut offrir des rendements attractifs (10 à 15 % espérés) tout en alliant dimension culturelle et valorisation financière, à condition de ne pas y allouer une part trop importante de son capital.
  • Plan de l'article

    L'art : un actif patrimonial à part entière

    Parler d’investissement dans l’art revient à aborder un sujet complexe, que bon nombre d’épargnants estiment réservé aux élites et aux plus fortunés. Mais bien plus qu’une passion réservée aux connaisseurs, l’acquisition d'œuvres d’art peut désormais être envisagée comme une stratégie patrimoniale sérieuse. La crise sanitaire, les tensions géopolitiques et économiques et le retour de l’inflation ont renforcé l'attrait pour les actifs tangibles, comme l’infrastructure, l’immobilier ou encore l’art, qui permettent aux épargnants de diversifier leurs portefeuilles. Par ailleurs, les développements technologiques et l’innovation financière permettent à un public bien plus large d’accéder à ce type d’actifs. Et parmi eux, l’art tire son épingle du jeu.

    L’investissement en art n’est pas un phénomène nouveau. Déjà dans les années 70, les grandes fortunes plaçaient une partie de leur patrimoine dans des toiles, des sculptures, des dessins rares. Ce qui change aujourd’hui, c’est l’accessibilité du marché. Grâce à des plateformes spécialisées de crowdfundings comme notre partenaire Matis, la possibilité d'investir en art sans disposer d'un capital colossal est devenue réalité.

    Le chiffre d’affaires du marché mondial de l’art frôle chaque année les 60 milliards de dollars, selon Art Basel. Derrière cette statistique, il y a une évidence : l’art n’est pas un simple objet décoratif qui se transmet de génération en génération. Il s’agit d’un actif culturel qui peut s’échanger et dont la valeur repose sur sa rareté, la loi de l’offre et de la demande, mais aussi sur des dynamiques économiques mondiales.

    Avant d'investir, comprendre les réalités du marché

    Investir dans l'art suppose de se confronter à des réalités pratiques, qui n’ont pas nécessairement de lien avec ce que vous appréciez ou pas dans une œuvre. L’approche pour des investissements en art doit donc se distinguer de l’approche de l’achat d’une œuvre pour le plaisir. Toutes les œuvres ne prennent pas de la valeur. Toutes les signatures ne deviennent pas iconiques. Le marché est segmenté, mouvant, parfois imprévisible.

    La première étape, avant même de songer à un achat, consiste à se documenter sérieusement. Parmi les facteurs qui influent sur le prix d’une œuvre, la compréhension des courants artistiques, la lecture d'une côte, et l’évaluation de la provenance de l’objet d’art sont cruciales. De même, il s’agit également de s’intéresser aux tendances internationales (une appétence pour un artiste donné de la part des amateurs d’art chinois peut influer les prix de ses œuvres par exemple), mais aussi aux évolutions locales.

    Acheter directement dans une galerie, miser sur des artistes émergents, ou rejoindre une plateforme de co-investissement : chaque approche a ses avantages et ses inconvénients. Le choix dépendra du profil de l'investisseur, de son horizon de placement, mais aussi de sa sensibilité esthétique.

    Il serait illusoire de croire que l'art est une valeur-refuge absolue. Comme tout actif, il peut fluctuer, subir les aléas de la mode, ou connaître des creux de marché. Toutefois, à condition d'adopter une vision de long terme, il reste l'un des rares placements capables d'allier rendement financier et valeur culturelle.

    Stratégies d'investissement : entre flair et méthode

    S’il existe une recette pour réussir dans l'investissement artistique, elle tiendrait en deux mots : discernement et patience. À cela, il faudrait ajouter une troisième qualité, souvent sous-estimée : l’humilité.

    Beaucoup s’imaginent qu’il suffit de suivre les tendances ou de miser sur quelques signatures célèbres (comme Picasso, Warhol, Monet ou Mondriaan) pour réaliser une plus-value. La réalité est plus nuancée. Un investisseur avisé sait diversifier ses acquisitions, se positionner à contre-courant si nécessaire, et attendre le bon moment pour céder ses pièces.

    Le "timing" dans l'art est subtil. Acheter une œuvre avant que l’artiste ne bénéficie d'une grande exposition, identifier un courant avant sa reconnaissance institutionnelle, nécessite une connaissance intime du milieu, mais aussi une certaine intuition.

    La diversification reste une règle cardinale. Miser exclusivement sur l’art contemporain, ou sur l’art ancien, expose à des cycles de marché différents. Panacher entre plusieurs périodes, styles, et formats d'œuvres permet de construire un portefeuille plus résilient.

    Il faut aussi accepter que tout ne soit pas prévisible. Certains artistes explosent sans avertir, d’autres stagnent malgré une reconnaissance critique. L’art conserve toujours une part de mystère que les modèles financiers peinent à capturer.

    Exemple concret de Basquiat

    Le parcours de Jean-Michel Basquiat illustre mieux que tout la dynamique du marché. Adulé de son vivant, mais encore accessible aux investisseurs avertis, Basquiat est devenu en quelques décennies l’une des figures incontournables de l’art contemporain. Ceux qui avaient eu le courage – ou l’intuition – d’acquérir ses œuvres dans les années 80 ont vu leur valeur multipliée par cent, parfois par mille.

    L’achat par crowdfunding

    On comprend alors aisément que se constituer un portefeuille d'œuvres d’art qui inclut des artistes de renom nécessite un énorme capital. Si on compte un prix d’acquisition de 1 million d’euros par œuvre et que l’on souhaite avoir une dizaine d'œuvres en portefeuille, un capital de 10 millions d’euros serait nécessaire. Ce qui est illusoire pour la plupart des investisseurs, y compris les investisseurs aisés.

    C’est là où l’innovation financière vient à la rescousse. Depuis une dizaine d’années maintenant, les plateformes de crowdfunding permettent à des investisseurs de s’associer pour collectivement acheter un actif, qu’il s’agisse d’un bien immobilier, de parcs éoliens …. ou d'œuvres d’art. Cela permet d’accéder à des classes d’actifs auparavant réservé aux plus fortunés, mais aussi de se faire accompagner par les experts de ces plateformes qui sélectionnent les projets pour leurs clients.

    Sur le marché de l’art, il ne s’agit plus d’acheter seul une œuvre de prestige sans nécessairement trop s’y connaître, pour un montant colossal, mais bien de participer à une acquisition collective, encadrée par des experts, pour un montant plus modeste. Une lithographie de Picasso, une photographie de Newton, une sculpture de Bottero , les experts de la plateforme sélectionnent des pièces à fort potentiel, sécurisent l’opération, et structurent la revente.

    La différence fondamentale, ici, est dans la méthodologie. Il ne s’agit pas de spéculer sur un coup de cœur, mais de construire patiemment une collection diversifiée, adossée à une analyse de marché sérieuse. 

    Quel rendement espérer ?

    Attention, le marché de l’art est peu liquide (cela signifie que cela peut prendre des mois, voire des années pour qu’une galerie vende une œuvre) et, comme nous l’avons signalé plus haut, les prix des objets d’art peuvent varier à la hausse comme à la baisse. Autrement dit, il s’agit d’un placement à risque, où votre capital peut perdre de sa valeur.

    Par ailleurs, les rendements réalisés (si rendement positif il y a) peuvent également varier, de quelques pourcents seulement à des dizaines de pourcents.

    Mais en moyenne, la plupart des plateformes actives dans le domaine indiquent viser des rendements nets, après la prise en compte des frais, de 10 à 15% (sur une base annuelle). Évidemment, ce rendement cible n’est jamais garanti.  

    Mesurer les risques avant de s'engager

    Comme pour tout investissement, la prudence s’impose. Acheter une œuvre mal authentifiée, négliger l’état de conservation, ignorer la réputation d’un artiste sont autant d’erreurs qui peuvent coûter cher.

    Le risque principal reste la liquidité. À l’inverse d’une action cotée, une œuvre d’art ne se revend pas toujours rapidement, ni forcément au prix espéré. L’investisseur doit être prêt à immobiliser son capital sur plusieurs années.

    La solution réside dans l'accompagnement. Faire appel à des professionnels aguerris, privilégier les circuits établis, et rester vigilant sur les documents d’authentification sont des réflexes indispensables. La rigueur dans la sélection des œuvres, comme celle proposée par notre partenaire, permet de réduire ces risques de manière significative.

    Enfin, il est important de ne pas investir dans l'art une part disproportionnée de son patrimoine. Même si l'art peut constituer une protection efficace contre l'inflation, il doit être intégré dans une stratégie globale d'allocation d'actifs. Nous recommandons de ne pas consacrer plus de 10% de votre portefeuille de placements à long terme à l’art, à moins que vous soyez vous-même un passionné dans le domaine, avec des convictions très fortes et une forte expertise.

    L’investissement en art, ce qu’il faut retenir

    L’investissement dans l’art n’est pas un placement comme un autre. C’est une démarche qui conjugue raison et passion, finance et culture, stratégie et sensibilité. Bien mené, il peut devenir un levier de valorisation patrimoniale unique, capable de traverser les générations.

    Aujourd'hui, grâce à des solutions comme celles proposées par des plateformes de crowdfunding, il est possible de s’intéresser et de s’exposer à cette classe d’actif singulière sans disposer d’un capital démesuré ni sacrifier à l’amateurisme. Mais l'essentiel demeure : dans l'art, comme ailleurs, seuls la connaissance, la patience et une bonne dose de discernement permettent de transformer une acquisition en investissement réussi.

    Définitions associées

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