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Décarboner l’économie : le défi d’une finance réellement efficace
Depuis 20 ans, la finance durable s’est développée massivement. Les encours mondiaux dans les fonds ESG sont de l’ordre de 3500 milliards d’euros, dont 80% en Europe. Les fonds labellisés “verts”, obligations vertes et autres produits à durables attirent un nombre croissant d’épargnants, cherchant à combiner rendement et impact
Mais quels sont les produits qui contribuent réellement à la décarbonation de l’économie ?
Mesurer l’efficacité climatique d’un investissement demande de dépasser les labels, normes, ou méthodologies. L’impact physique - en degrés celsius de réchauffement évité par exemple - des 35 000 milliards d’euros d’encours - est très incertain. Il faut s’intéresser aux flux physiques et aux tonnes de CO₂ réellement évitées.
1. L’essor des produits “verts” : une bonne nouvelle… en apparence
Les placements durables ont le vent en poupe, soutenus par les pouvoirs publics et les labels.
Cette croissance est positive, mais beaucoup de produits reposent sur des critères de gouvernance ou de politique interne sans lien direct avec la réduction effective des émissions. C’est un des problèmes des critères ESG”, qui mélangent environnement, responsabilité sociale, et gouvernance, pour donner une note “moyenne”. C’est l’arbre qui cache la forêt.
2. Pourquoi “durable” ne veut pas toujours dire “impactant”
Un produit financier peut être considéré comme “durable” sans pour autant contribuer directement à la transition écologique. Les critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) évaluent la gestion des risques extra-financiers, mais pas nécessairement l’empreinte carbone absolue.
Ainsi, un fonds peut exclure certaines industries polluantes ou privilégier des entreprises mieux notées en ESG, sans financer la réduction réelle des émissions.
La notion de durabilité est une notion réglementaire. La notion d’impact est une notion physique. Les ne se superposent pas toujours parfaitement - parfois elles n’ont d’ailleurs aucun lien. Or,cette distinction est essentielle pour éviter le greenwashing ou le greenhushing.
3. L’impact réel se mesure en tonnes de CO₂
Le seule indiquateur incontestable pour évaluer l’effet d’un investissement sur le climat reste physique : combien de tonnes de CO₂.eq ont été évitées, réduites ou capturées. Compter en “CO2 - equivalence” permet de capturer d’autres gaz à effet de serre, comme le méthane.
4. Le marché du carbone, un outil de traçabilité unique
Le système européen d’échange de quotas (EU ETS) créé une équivalence entre un titre financier - le quotas - et une tonne de CO2. Les quotas sont émis par la Commission européenne (au même titre que les euros sont émis par la Banque Centrale Européenne). Et les entreprises assujetties ont l’obligation de restituer un nombre de de quotas équivalent à leurs émissions de CO2, chaque année. La subtilité, c’est que le nombre total de quotas disponible est plafonné, et que le plafond diminue année après année. Dès lors, les émissions diminuent également, et le prix des quotas s’apprécie.
Fonctionnement simplifié :
- Plafond de quotas : la quantité totale de quotas disponibles chaque année est limitée et diminue progressivement, conformément aux objectifs européens de réduction des émissions.
- Prix du carbone : lorsque la quantité de quotas diminue et que la demande reste constante (ou diminue moins vite), le prix du carbone augmente, ce qui incite les entreprises à réduire leurs émissions plutôt que d’acheter des quotas.
- Arbitrage : plus le prix du carbone augmente, plus l’entreprise a une incitation économique à investir dans des solutions de décarbonation. En effet, cet investissement, en diminuant les émissions de l’entreprise, va diminuer son obligation d’acheter des quotas d’émissions.
Ce mécanisme crée un signal économique clair et puissant : plus le plafond diminue, plus les quotas restants deviennent rares et coûteux, ce qui rend la transition vers une production bas carbone économiquement avantageuse. C’est d’ailleurs le moteur de la décarbonation européenne depuis 20 ans, ayant entraîné une baisse de 1 milliards de tonnes de CO2 entre 2005 et 2025.
Les quotas d’émission sont des titres financiers qui s’échangent sur un marché organisé; ils sont côtés en continue, un petit peu comme le gaz, le pétrole, ou l'électricité. Mais ce marché était longtemps réservé aux industriels et aux grandes institutions financières. Avec Homaio, il devient progressivement accessible aux investisseurs particuliers . Homaio offre ainsi la possibilité de participer à un système transparent, régulé, éprouvé, et directement lié à la réduction des émissions.
En quelques chiffres :
- Un marché liquide : 800 milliards d’euros de volume annuel en Europe
- Une performance supérieure aux grandes classes d’actifs : 25% de croissance annuelle moyenne du cours des quotas sur 10 ans, et une projection d’un doublement du cours d’ici 2030
- Une efficacité environnementale démontrée : Le marché concerne plus de 10.000 sites industriels, 2500 transporteurs maritimes, 500 compagnies aériennes. Il a entraîné une baisse de plus de 1 milliard de tonnes de CO2 depuis 2005.
5. Ce que cela signifie pour les épargnants responsables
Investir dans la transition climatique consiste à soutenir des mécanismes qui influencent directement les émissions. Chaque quota retiré du marché contribue à réduire les émissions légales d’une tonne de CO₂.
Pour les épargnants :
- L’impact est direct et mesurable.
- Le marché offre une exposition financière à un actif réglementé.
- L’investissement contribue concrètement à la décarbonation.
Cette approche montre qu’il est possible de lier investissement et impact réel lorsque l’analyse se concentre sur des indicateurs physiques plutôt que sur des labels seuls.
FAQ : Comprendre la finance climat
En quoi la finance climat diffère-t-elle de la finance durable ?
La finance durable inclut toutes les initiatives intégrant des critères ESG. La finance climat se concentre sur la réduction directe et mesurable des émissions de CO₂.
Investir dans le marché du carbone, est-ce risqué ?
C’est un actif décorrélé des marchés traditionnels, et plutôt volatil à court terme car la demande varie en fonction de la conjoncture économique, du prix des matières premières, de la météo, du mix énergétique, ou de la géopolitique. . Mais le cadre réglementaire européen apporte stabilité et traçabilité : C’est un actif avec une appréciation de +25% par an en moyenne depuis dix ans, portée par des modifications réglementaires et des mécanismes de stabilisation du marché, assurant la diminution progressive de l’offre. C’est un marché de 800 milliards d’euros de volume annuel qui existe depuis 20 ans et qui constitue le cœur de la politique climatique européenne.
Peut-on avoir un impact climatique sans renoncer à la performance ?
Oui. Le marché du carbone repose sur des politiques de décarbonation structurelles qui créent un potentiel de rendement en parallèle d’un impact tangible.
Conclusion
La finance peut devenir un levier puissant pour la décarbonation, à condition de se concentrer sur des mécanismes mesurables et traçables.
Pour les épargnants, il s’agit de privilégier des produits qui financent directement la réduction des émissions, plutôt que de se fier uniquement aux labels ou aux promesses d’impact.





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