Les bons résultats du premier semestre

Jul 14, 2023

Nous diffusons notre lecture du marché de façon trimestrielle. Dans le prolongement du 1er, le second trimestre se caractérise par une hausse continue, notamment des marchés actions. Celle-ci peut-elle se poursuivre ?

La hausse (des marchés actions) persiste

Le tableau ci-dessous permet de mettre en évidence que les marchés actions ont continué leur croissance, notamment aux US. Et cela malgré les politiques monétaires dites restrictives que les banques centrales ont continué d’appliquer, afin de lutter contre l’inflation.

Donc malgré des hausses successives des taux directeurs en US Dollar, en Livres Sterling et en Euros, les indices actions ont poursuivi leurs progressions. À l’exception de la bourse de Shanghai, où le déconfinement n’a pas eu l’effet de relance escompté.

Cela semble indiquer que les investisseurs anticipent toujours un scénario rose de “soft landing”, c’est-à-dire un atterrissage en douceur de l’économie, dont la croissance se ralentirait sous l’effet de la hausse des taux, sans pour autant tomber dans une récession longue.

Une embellie très “sélective”

Le tableau ci-dessus peut donner l’impression que (presque) tout va bien. Dans la pratique, ce sont quelques thèmes et surtout quelques entreprises qui sont responsables de la majeure partie de la remontée des marchés.

Le thème de l’Intelligence Artificielle

Aux États-Unis, ce phénomène est particulièrement prononcé. En effet, l’espoir que l’Intelligence Artificielle (“IA”) puisse représenter une disruption majeure qui pourrait propulser les économies mondiales s’est traduit par une ruée vers toute entreprise censée bénéficier de cette évolution, et notamment vers les grandes sociétés technologiques, déjà présentes dans le domaine.

La concentration de la performance

Dans la pratique, cela s’est traduit par l’envolée des cours de bourse d’une poignée de mastodontes de la tech. Sur 12 mois glissants, l’indice S1P 500 s’est apprécié de 18,3%. Mais 4,9% de ce total est le résultat de l’envolée extraordinaire du cours de bourse du fabricant de puces électroniques Nvidia, qui a presque triplé en un an. En y ajoutant la performance d’Apple, Microsoft, Meta et Broadcom, on atteint les deux tiers de la performance de l’indice boursier. Dit autrement, sans ces 5 valeurs, le S&P500 ne se serait apprécié que de 5,2% !

Ce phénomène n’est d’ailleurs pas réservé à la bourse américaine. Au Royaume-Uni, et toujours sur une année, les cinq meilleures performances (HSBC, BP, Shell, Flutter Entertainment et 3i) représentent la moitié de la performance de l’indice.

Les derniers trimestres étaient donc très difficiles à naviguer pour tout épargnant qui n’était pas investi dans les actions des sociétés “gagnantes”, et notamment dans les grandes entreprises de la tech.

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Les profils Pilote Auto affichent des performances toujours très respectables 

Quelques lignes sur la performance de nos portefeuilles thématiques en gestion pilotée, dont nous rappelons qu’ils sont investis à 70% sur des supports socialement responsables (ISR).

Après un réel rebond au premier trimestre, les performances des profils Pilote Auto sont restées positives au second trimestre. Pour rappel, les gérants spécialistes de Generali Wealth Services sont chargés d’en assurer le caractère dynamique (entre prudent et agressif). Les portefeuilles se composent donc d’un peu plus de 50% d’actifs dits risqués (actions notamment), et pour le solde, de placements plus prudents (obligations et fonds monétaires). Les premiers ont délivré le gros de la perf, mais les seconds y contribuent également, tout simplement parce que les taux d’intérêts sont désormais très largement positifs, y compris pour les obligations d’État. 

En toute logique, c’est le profil Pilote Auto Tech qui a le mieux fonctionné, soutenu par le fort rebond des valeurs du secteur.

Retour sur nos prédictions de début d’année

Nous avions soulevé trois idées à garder en tête dans notre note du début de l’année, sur lesquels nous souhaitons revenir : 

  • La faible visibilité : nous ne changeons pas notre point de vue. L’inflation baisse aux États-Unis et dans la zone Euro, mais l’inflation sous-jacente (corrigée des coûts de l’énergie et des produits alimentaires) reste à des niveaux élevés. Les banques centrales vont donc continuer de la combattre, en augmentant les taux directeurs, ce qui pèsera, tôt ou tard, sur la croissance économique et les résultats des entreprises.
  • Une dispersion entre entreprises : nous ne nous sommes pas trompés. Pour nous citer : “certaines entreprises s’en sortiront beaucoup mieux que d’autres”. Nous avons vu juste, les écarts entre les meilleures performances boursières et la moyenne, se creusent.
  • Des taux d’intérêts positifs : comme nous l’avions anticipé, la hausse des taux impacte favorablement les actifs prudents (fonds obligataires et fonds monétaires) des portefeuilles, qui contribuent de plus en plus à la performance des portefeuilles constitués. 

Quelques perspectives supplémentaires pour les trimestres à venir

Impossible de prédire le futur. Mais il nous semble utile d’avoir quelques éléments supplémentaires en tête pour les mois à venir : 

Les actions américaines pleinement valorisées

Les valorisations atteignent des records aux US. Les actions s’y échangent à des multiples de bénéfices par action bien plus élevés qu’en Europe. À présent, le multiple du S&P 500 est d’environ 25 fois les bénéfices, alors que pour l’indice Eurostoxx 600 ce multiple est d’environ 13. Une pause, ou même une correction dans les valorisations des actions américaines n’est pas à exclure, surtout si les mesures restrictives de la Fed dépassent les attentes actuelles des investisseurs. 

En outre, les investisseurs institutionnels pourraient vouloir ajuster leurs allocations géographiques, et, au regard de l’écart de valorisation, privilégier les marchés Européens, au dépens du marché US.

Le taux de défaut d’entreprises

Les hausses de taux commencent à faire leur effet et pèsent sur de nombreux secteurs de l’économie. Le nombre de défauts d’entreprises (dont le coût de financement s’est fortement accru) commence à grimper. Cela pourrait progressivement affecter le secteur à haut risque du marché obligataire (le “high yield” ou les “junk bonds”).  

Le moral du consommateur

Nous avions soulevé ce point à la fin du trimestre dernier. Nous le réitérons. Alors que d’un point de vue macro-économique l’environnement est en train de se stabiliser, ce n’est pas nécessairement ce que ressentent les consommateurs. L’inflation ronge le pouvoir d’achat. En France, les grèves et la contestation sociale pèsent également sur le moral de la population. Ce type d’anxiété peut provoquer une baisse de la consommation, en faveur de l’épargne pour pouvoir pallier un potentiel coup dur. Surtout que le taux versé sur le Livret A pourrait être relevé une fois de plus au 1er août. À surveiller.

Le mot de la fin

Pour conclure, les portefeuilles Cashbee ont continué de bien fonctionner au second trimestre, en générant un rendement attractif, grâce à une allocation diversifiée et responsable, modérément exposée aux actions.

Même si la volatilité du marché s’est réduite durant les derniers mois, elle pourrait rapidement réapparaître. Par exemple, si les actions des banques centrales renforcent les craintes importantes qu’une récession économique puisse voir le jour. Au lieu d’un bref ralentissement de la croissance, que la plupart des économistes envisagent actuellement. 

Nous vous rappelons donc, comme à notre habitude, l’importance d’avoir une vision à long-terme de ses placements.

Et si le contexte s’avère trop volatil, d’autres solutions d’investissement, comme les Produits Structurés ou encore les fonds “All Weather”, peuvent s’avérer attractives.

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