Belles perspectives économiques pour 2021

Jun 1, 2021

En France, comme dans la plupart des pays développés, la croissance économique devrait vivre une belle année 2021, sous l’effet du dé-confinement et du retour progressif à la vie normale. Mais peut-on quantifier l’ampleur et la pérennité de ce rebond ? L’Observatoire Français des Conjonctures Économiques (l’OFCE) a récemment détaillé ses perspectives économiques pour les trimestres à venir. Sans surprise, sa réponse est “ça dépend”. Et cela dépend notamment d’une chose : la volonté des consommateurs de réinjecter une partie de l’épargne (accumulée pendant la crise) dans l’économie réelle.

Le point de départ : une crise violente

La profonde et brutale récession de 2020

Le constat est sans appel. Au premier semestre 2020, les mesures de confinement draconiennes imposées presque simultanément au monde entier ont plongé l’économie dans une violente récession.

Le graphique ci-dessous en atteste : par rapport à l’année 2019, l’activité économique s’est réduite de plus de 4% dans la plupart des pays. La France est d’ailleurs plutôt en queue de peloton, avec une baisse d’activité de presque 10% ! Un effondrement sans égal depuis la Seconde Guerre Mondiale.


Un début d’année 2021 plus contrasté

Mais depuis le mois de Janvier, l’analyse devient plus nuancée. Nous devons distinguer les pays précurseurs en matière de vaccination, comme les États-Unis ou certains pays Asiatiques, de ceux qui ont subi des vagues de nouveaux variants du virus. L’activité a significativement rebondi dans les premiers, alors qu’elle s’est contractée à nouveau dans les seconds. Des pays comme l’Inde, le Japon, la Corée du Sud ou encore l’Italie et l’Allemagne ont dû renforcer les mesures de confinement au premier trimestre, afin de faire face aux nouvelles vagues pandémiques. Ils ont donc naturellement plus souffert.

Il est néanmoins important de constater que les conséquences économiques ont été plus modérées lors des re-confinements. Nous avons su nous adapter à la présence du virus. Le travail à distance ou le click-and-collect ont entre autres permis d’atténuer l’impact négatif des restrictions sanitaires.

Enfin, bonne nouvelle : les campagnes de vaccination massives du second trimestre permettent désormais d’envisager une immunité collective dans le courant de l’année et une réouverture totale des commerces d’ici l’été. Dit autrement, la crise économique a été impressionnante par son apparition soudaine, et son amplitude, mais elle pourrait surprendre tout autant par la rapidité de sa résolution.

La reprise se profile

Un bond de 5% pour la France ?

Les pronostics divergent entre économistes et autres think-tanks, mais directionnellement il n’y a pas de doute : l’économie mondiale va fortement rebondir en 2021, avec une croissance moyenne attendue d’environ 5,5%, notamment tirée par les économies américaine et chinoise.


Selon ces calculs, si le calendrier du dé-confinement progressif est tenu, la France se situerait pas loin de la moyenne, avec une croissance attendue de 5%. Belle performance, mais n’oublions pas que nous partons de plus bas (8,2% plus bas pour être précis, l’ampleur de la chute du PIB français l’année dernière).

Si cette hypothèse se réalise, cela permettrait à l’économie française de revenir à moins d’un pour-cent du niveau de observé au dernier trimestre de 2019. Un quasi retour à la normale.

D’un point de vue historique, cette crise économique se distingue donc non seulement par sa sévérité et sa soudaineté, mais aussi par la vitesse de la récupération et l’importance de son rebond.  

La croissance stimulée par les consommateurs et les investissements

Toujours selon l’étude de l’OFCE, la reprise économique sera soutenue par le double effet d’une augmentation de la consommation des ménages (+4%) et une reprise de l’investissement par les entreprises (+7%). C’est la combinaison de ces deux facteurs qui conduirait à ce rebond économique de 5%.

La reprise économique peut-elle tenir dans le temps ?

Mais la véritable question à 120 milliards est : peut-on tirer l’économie vers le haut jusqu’en 2022 (et au delà ?). Et c’est probablement sur ce point que les auteurs du rapport insistent le plus. Car pour 2022, les prévisions sont beaucoup plus complexes. Elles dépendent notamment de l’utilisation ou non de l’épargne forcée que les Français se sont constitués durant la crise sanitaire.

La “sur-épargne” jouera un rôle déterminant

Le phénomène est mondial. Pendant la crise sanitaire, les consommateurs sont devenus des “super épargnants”. Sans possibilité (ni envie) de dépenser, nous avons collectivement mis de l’argent de côté, beaucoup d’argent.


En France uniquement, cela représente quelques 120 milliards d’euros d’épargne additionnelle. La question cruciale pour la croissance économique est donc bien de savoir si (et quelle part de) cette épargne excédentaire reviendra dans le circuit économique.

Deux scénarios : rien du tout ou 20%

L’Observatoire a analysé deux scénarios :

  • Un premier, dans lequel l’épargne COVID reste dans nos coffres. Nous consommons à nouveau, mais nous ne consommons pas plus ;
  • Et un second, dans lequel 20% de cette sur-épargne est dépensée par les ménages pour faire des achats de tous types.

Par construction, la relance économique sera plus forte dans le second scénario, puisque plusieurs dizaines de milliards d’euros seraient dépensés en plus de notre consommation habituelle.

Des écarts considérables, pour la croissance, le taux de chômage et la dette publique

Dans ce second scénario de “désépargne” en 2022, la croissance du PIB français atteindrait 6% et le taux de chômage se stabiliserait à 8,7%. Le déficit public se contiendrait à 4,6%. Enfin, la dette publique descendrait même de 118% à 115% du PIB.

Dans le scénario sans désépargne, la croissance du PIB ne serait que de 4,3% et le taux de chômage dépasserait les 9%. Niveau finances publiques, le déficit descendrait à 5,4% et la dette publique atteindrait 117% du PIB.


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