Qu'est-ce que la volatilité?

Mar 28, 2023

Nous entendons souvent parler de “volatilité” lorsqu’il est question d’investissement. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?

Définition simple de la volatilité

La volatilité reflète l’ampleur des mouvements à la hausse et à la baisse d’une valeur donnée. Pour être un peu plus technique, la volatilité mesure comment la valeur d’un placement change (ou pas) par rapport à une référence, ou à sa propre moyenne. Elle peut se référer à un investissement particulier, comme une action spécifique, ou à un marché dans sa totalité. 

La volatilité est-elle une bonne ou une mauvaise chose ?

Elle est souvent connotée négativement, ce qui peut se comprendre. En effet, plus la valeur de ses placements fait des montagnes russes, plus l’investisseur voit des chiffres tantôt très dans le vert, tantôt très dans le rouge. Et quand on entend parler de volatilité dans la presse ou à la télévision, c’est typiquement parce que beaucoup de monde voit rouge. C’est notamment le cas lors de grandes périodes d’incertitudes. Dans ces moments là, les investisseurs agissent souvent plus brutalement et radicalement que d’habitude. Ce fut le cas l’année dernière, quand, après une longue période de hausse, les valorisations boursières ont dégringolé.

Mais la volatilité a aussi des vertus. Parfois, ces mouvements violents sont aussi à la hausse. Et même quand les prix des actions baissent, cela crée une opportunité d’achat pour ceux qui croient à leur rebond.

La volatilité n’est donc pas intrinsèquement mauvaise, tout dépend de votre profil d’investisseur, et de la solidité de vos nerfs.

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Comment mesure-t-on la volatilité ?

Les marchés financiers sont remplis de statistiques et de données historiques, notamment sur les prix, qui sont retenus de mois en mois, de jour en jour, même de minute en minute. On peut donc aisément retracer l’évolution du prix d’une action donnée et la comparer dans le temps à celle du marché dans son ensemble (par exemple en prenant l’indice du CAC40 comme référence pour le marché français). La différence est aussi appelée l’écart-type, une mesure habituelle de la volatilité.

Une autre façon d’aborder la volatilité est d’observer le changement de valeur en une seule journée de la valeur d’un actif. L’indice actions S&P varie — en moyenne — de 0,66% par jour. Lorsque le changement du jour, à la hausse ou à la baisse, est significativement supérieur à cette moyenne, la journée sera décrite comme étant particulièrement volatile.

Dans les deux cas, il s’agit d’une mesure de la volatilité réellement observée. Mais de nombreux acteurs de marché s’intéressent aussi à la volatilité future (souvent désignée par le terme “volatilité implicite”). Celle-ci se reflète dans un indice, le VIX, dont la valeur est calculée et publiée par le Chicago Boards Options Exchange. Il indique la volatilité attendue pour les 30 jours à venir sur l’indice actions américaines S&P 500, sur la base du prix des options “puts” et “calls”. Il s’agit de contrats donnant le droit (mais pas l’obligation) à des investisseurs de vendre ou d’acheter certains actifs à des prix donnés à ou avant une date donnée. S’ils sont nombreux à se cacher derrière des options haussières ou baissières, cela veut dire qu’ils anticipent une forte volatilité.

Quel est le niveau “normal” de volatilité ?

Historiquement l’écart-type du S&P500 sur le long terme est d’environ 15,6%. Mais le marché peut évoluer pendant de longues périodes à un niveau de volatilité moindre, avant de connaître des pics abrupts.

Que déduire d’une volatilité qui monte ?

La volatilité, et notamment la volatilité implicite, est souvent décrite comme un indicateur de la peur. En effet, lorsque les incertitudes sont grandissantes, comme par exemple dans la période précédant des élections importantes et dont le résultat est incertain, ou encore lorsqu’un virus inconnu se propage à travers le monde, la nervosité ambiante peut se transformer en panique. 

Une volatilité haussière est donc souvent associée au risque d’une grosse correction de marché. Et historiquement la corrélation est bien positive entre les deux phénomènes : lorsque le VIX monte, l’indice S&P 500 baisse dans la très grande majorité des cas.

Faut-il pour autant acheter ou vendre des actions en fonction de la volatilité ? Il nous semble que non. Il est important de reconnaître que les marchés actions évoluent, à la hausse comme à la baisse, parfois avec acoups. Mais il est très difficile (voire impossible) de “timer” le marché. La volatilité est un facteur avec lequel il faut apprendre à vivre, quand on investit en bourse. En se rappelant qu’il s’agit d’investissements à long terme !  

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