L'inflation est-elle maitrisée?

Jan 11, 2023

Le pouvoir d’achat et l’inflation restent un sujet central dans l’actualité Française. Et même si ça ne se ressent pas nécessairement au quotidien, l’inflation semble se tasser à la fin de l’année dernière. Est-ce déjà le moment de souffler ? Notre analyse.

Les bonnes résolutions de l’inflation

La question qui se posait chaque mois en 2022 était de savoir de combien l’inflation était montée. Au début de la nouvelle année, nous pouvons changer de disque et voir les choses d’une manière plus optimiste — ou disons : moins pessimiste.

Tout d’abord, la France continue d’être parmi les meilleurs élèves en Europe. Depuis que l’inflation s’est mise à grimper, notre pays se situe systématiquement parmi les pays de la zone Euro où elle est la plus faible. Ainsi, en décembre, le taux d’inflation en France n’était “que” de 6,7%, impressionnant quand on sait qu’il était de 9,6% en Allemagne.

Par ailleurs, de nombreux pays, dont la France, ont enfin réussi à faire légèrement baisser l’inflation en fin d’année dernière. Cela pourrait indiquer que les efforts de la Banque Centrale Européenne pour lutter contre l’inflation commencent à porter leurs fruits.

Pour la zone Euro, l’inflation est ressortie à 9,2% pour le mois de décembre, alors qu’elle avait atteint 10,1% en novembre, après un pic de 10,6% en octobre. Voici pour le verre à moitié plein.

L’inflation globale vs. l’inflation sous-jacente

Malheureusement, dans le détail, l’image n’est pas aussi rose. Notamment parce qu’il y a deux types d’inflations. 

La première, que nous venons de décrire, est l’inflation globale. La seconde, est l’inflation dite sous-jacente, qui ne tient pas compte de l’évolution des prix de l’énergie et des produits alimentaires. Pourquoi exclure ces deux données me direz-vous ? Car ils sont notoirement volatils d’un mois à l’autre. Le prix de l’énergie à lui seul peut grimper de 10% ou plus d’un mois sur l’autre. Nous l’avons vu récemment au Royaume-Uni.

Et malheureusement, l’inflation sous-jacente continue de monter, comme le montre l’exemple Allemand ci-dessus. Pour la zone Euro, elle était attendue stable en décembre à 5%, mais a finalement été annoncée à 5,2%. Le coût d’un grand nombre de services et de biens industriels continue d'augmenter.

Or, la Banque Centrale Européenne observe naturellement autant cette inflation sous-jacente que l’inflation globale. Et comme il apparaît que la première n’est toujours pas maîtrisée, il est très probable que la BCE continuera de serrer la visse, et qu’elle augmentera les taux directeurs à nouveau en février ET en mars.

D’ailleurs, le gouverneur de la Banque de France l’a formellement signalé la semaine dernière, en indiquant qu’il estimait que la BCE devait poursuivre sa lutte contre l’inflation, et que sa politique de hausse des taux ne changerait pas avant l’été. Les économistes s'attendent donc à une nouvelle hausse des taux directeurs de 0,50% en février, puis encore à une hausse, probablement plus modeste, de 0,25% en mars.

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Le coût de l’emprunt devrait continuer d’augmenter

Ces hausses des taux directeurs auront inévitablement des conséquences sur les taux d’emprunt, que ce soit pour les particuliers ou pour les entreprises. Dit simplement, si vous êtes en train de négocier un emprunt immobilier, attendez-vous à recevoir des propositions de moins en moins attractives de la part des banques.

Car les établissements financiers répercuteront la hausse des taux directeurs de la banque centrale sur leur activité de prêts. Et ajusteront donc à la hausse les taux auxquels elles sont disposées à prêter à leurs clients. 

Le bon côté de la médaille : plus d’intérêts sur les dépôts

Mais il ne faut jamais analyser ce type d’évolution sous un seul angle. Les futures hausses de taux stimuleront aussi les établissements financiers à revoir les taux qu’ils versent sur les dépôts. 

Pour les particuliers, cela concernera tout d’abord le Livret A, dont la rémunération, actuellement de 2%, devrait sensiblement augmenter en février. Mais la hausse des taux concernera sans doute aussi les livrets bancaires traditionnels. Avec un accroissement probable de l’écart entre les intérêts versés par les grandes enseignes bancaires et les banques spécialisées, qui proposent des super livrets. 

Prenons le cas du Livret Cashbee. Notre banque partenaire, My Money Bank, vient d’augmenter le taux d’intérêt qu’elle verse sur son super livret, gratuit et accessible dès 10 euros. À l’ouverture, ce livret rapporte désormais 3% pendant 4 mois (dans la limite de 150 000 euros), puis 1,45%.

Pour les entreprises et les associations, la tendance est tout à fait similaire. Illustrons cette évolution en se focalisant sur un Compte à Terme à un an, dédié aux personnes morales. En janvier 2022, nous proposions un rendement de 0,15% à nos clients. Aujourd’hui, sur la même durée, le taux d’intérêt est de 3,10% !

Pour conclure, la hausse de l’inflation semble ralentir et elle devrait entamer une baisse dans les mois à venir, y compris pour l’inflation sous-jacente. Mais afin d’atteindre ce but, nous devons nous attendre à plusieurs hausses de taux de la part de la BCE. Qui se traduiront par une hausse du coût de l’emprunt mais sans doute aussi par une hausse des intérêts versés sur les dépôts. Y compris chez Cashbee !

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