Briefing du

7 mars 2022

Ce qui vient de se passer

  • Une guerre plus intensive : une nouvelle semaine de forte baisse sur les marchés actions, en sympathie avec la tournure de plus en plus violente qu'à prise l'invasion russe en Ukraine. Les indices boursiers français (CAC40) et allemand (le DAX) perdent plus de 10%, reflétant la sensibilité des économies européennes aux conséquences financières du conflit armé. L'économie américaine l'est beaucoup moins, mais le S&P500 accuse le coup, en baisse de 1,3% sur la semaine, le Nasdaq (plus exposé aux valeurs technologiques) chute de 2,8%.
  • Les sanctions mordent : après une chute de 30%, la devise russe tombe à son plus bas contre le Dollar, malgré les efforts de la banque centrale russe pour la soutenir, en doublant son taux d'intérêt directeur, désormais à 20%. La bourse de Moscou est restée fermée toute la semaine. Les Russes ne peuvent plus transférer leurs devises étrangères au-delà des frontières nationales.
  • La Russie, État paria : les unes après les autres les grandes enseignes quittent ou se désengagent de la Russie. British Petroleum vendra les 20% qu'elle détient dans Rosneft. Shell et Exxon cèderont également leurs intérêts dans le pays. De Nike à Chanel, en passant par Apple, tous ferment leurs magasins. Les cabinets de conseil McKinsey et BCG cessent de travailler pour le secteur publique en Russie. Samedi, Visa et Mastercard ont décidé de suspendre leurs activités en Russie. Dans la pratique, cela signifie que leurs cartes de crédit émises en Russie ne fonctionneront plus à l'étranger et que de nouvelles cartes ne seront plus émises.
  • Le matières premières s'envolent : le prix du baril de pétrole dépasse 135 Dollars à l'ouverture lundi matin, à son plus haut depuis 2008. Celui du blé a pris plus de 50% depuis le début du conflit.
  • La crypto, valeur refuge... pour les Russes ? Les prix des crypto-devises ont fortement fluctué durant la semaine. Certains y voient le moyen pour les Russes de se protéger contre la chute du rouble, et de contourner les sanctions.

La semaine à venir

  • Ce sera (selon toute probabilité) 0,25% : Le président de la Fed annonce la couleur, et a confirmé son soutien pour une hausse des taux directeurs aux États-Unis de 0,25% au prochain meeting FOMC (Federal Open Markets Committee). Avant la guerre en Ukraine, il était question d'une remontée plus forte - de 0,50% - mais la banque centrale américaine procèdera de façon plus mesurée, dans un contexte devenu plus incertain.
  • Les dirigeants de l'Union Européenne se réuniront jeudi et vendredi. Leurs conclusions seront sans doute à suivre de près.
  • Jeudi, la Banque Centrale Européenne (la BCE) publiera ses conclusions sur l'évolution des taux directeurs, dans un contexte de hausse rapide de l'inflation (qui a atteint 5,8% en février et qui plaide en faveur d'une hausse des taux directeurs) et de grandes tensions géo-politiques accompagnées de sévères sanctions économiques (qui favorisent une disposition plus accomodante de la BCE). Pas facile !
  • Le même jour, sera publié le rapport sur les prix à la consommation aux US. Ce rapport donnera une indication sur le niveau de l'inflation aux États-Unis et sera donc scruté par les analystes financiers, notamment pour voir si le ralentissement de la hausse de prix sur certains biens (comme les voitures d'occasion) se confirme.
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C'est noté. À très bientôt !
Hmm, quelque chose coince. L'adresse peut-être ?

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