L’effet de levier désigne le mécanisme par lequel une entreprise, un investisseur ou un particulier utilise l’endettement pour augmenter sa capacité à investir et espérer amplifier la rentabilité de ses capitaux propres. Dit autrement, plutôt que de financer seul une opération, on y ajoute des fonds empruntés : si l’investissement porte ses fruits, le retour obtenu est proportionnellement plus élevé que si on avait mobilisé uniquement ses propres moyens.
Ce principe repose sur une idée clé : tant que la rentabilité économique de l’opération (c’est-à-dire le rendement généré) est supérieure au coût de la dette (intérêts et remboursements), alors l’effet de levier joue en faveur de l’investisseur ou de l’entreprise. À l’inverse, si la rentabilité devient inférieure au coût de la dette, l’effet de levier peut amplifier les pertes. L’endettement doit donc être utilisé avec prudence et discernement.
Exemple concret de placement à effet de levier
Prenons le cas d’un particulier qui souhaite investir en immobilier locatif. Avec 50 000 € d’apport personnel, il emprunte 150 000 € à la banque pour acheter un appartement à 200 000 €. Si la rentabilité locative (après charges, mais avant remboursement) atteint 5 % et que l’emprunt coûte 2 % par an, l’investisseur pourra non seulement rembourser son crédit mais aussi dégager une rentabilité sur fonds propres plus élevée, car il bénéficie à plein de la hausse de valeur du bien et des loyers sur la totalité du montant investi, alors qu’il n’en apporte qu’un quart en capital. Si, en revanche, les loyers baissent ou que le bien perd de la valeur, ce même levier jouera dans l’autre sens en amplifiant les pertes.
En résumé, l’effet de levier est un outil puissant pour dynamiser un placement, à condition d’en maîtriser les risques et les limites.