Le Taux Marginal d’Imposition, plus connu sous son acronyme TMI, est l’un de ces termes fiscaux qui font souvent lever les yeux au ciel… et pourtant, il est essentiel pour comprendre la mécanique de l’impôt sur le revenu.
Concrètement, le TMI correspond au taux appliqué à la dernière tranche de revenus imposables d’un foyer fiscal. Autrement dit, ce n’est pas le taux global auquel l’ensemble de vos revenus est taxé, mais celui qui s’applique uniquement à “l’euro supplémentaire” que vous gagnez.
Prenons un exemple pour illustrer le fonctionnement du taux d'imposition progressif en France : si votre TMI est de 30 %, cela ne signifie pas que l’État prélève 30 % de la totalité de vos revenus, mais que chaque euro au-delà d’un certain seuil est taxé à 30 %. En dessous, vos revenus sont imposés selon les tranches inférieures. Aujourd'hui, ces tranches sont de 0 %, 11 %, 30 %, 41 %, et enfin 45 %, pour la tranche de revenus la plus élevée.
C’est un peu comme un escalier : plus vous montez, plus la marche devient raide, mais heureusement vous ne payez pas le prix de la dernière marche pour toutes les précédentes !
Pourquoi c’est important ?
Connaître son TMI est utile pour anticiper l’impact fiscal de certaines décisions : placement financier, augmentation de salaire, versement d’une prime, ou encore choix de déductions et réductions d’impôts. C’est aussi un bon indicateur pour savoir si certains produits d’épargne défiscalisés, comme l’assurance vie ou le Plan d'Épargne Retraite ou PER, peuvent optimiser votre fiscalité.
En résumé
Le TMI n’est pas l’ennemi redoutable qu’on imagine : c’est simplement le “taux du dernier euro”. Certes, on préférerait parfois qu’il soit plus bas… mais après tout, avoir un TMI élevé veut aussi dire qu’on a gravi quelques marches de plus dans l’escalier des revenus. Comme quoi, même en fiscalité, tout est une question de perspective !