Briefing du

6 février 2023

Ce qui vient de se passer

  • Inflation, le verre à moitié plein ... et à moitié vide : en janvier, pour la zone euro, l'inflation est ressortie à 8,5%, en baisse par rapport aux attentes (9%) et au mois dernier (9,2%). Mais l'inflation sous-jacente, corrigée du coût de l'énergie et des aliments, n'a pas diminuée et reste à 5,2%. Or la Banque Centrale Européenne surveille les deux mesures et la persistance à un niveau historiquement élevé de la seconde pèsera dans la balance et pourrait conduire la BCE à maintenir sa politique de hausse des taux directeurs.
  • La Fed modère, alors que la BCE et la Banque d'Angleterre maintiennent le rythme : comme anticipé, la banque centrale américaine a augmenté les taux directeurs "que" de 0,25%, de 4,50% à 4,75%, alors que ses consoeurs Outre-Atlantique augmentent leurs taux directeurs de 0,50%, en ligne avec les anticipations des marchés. Notons que le ton employé par le président de la Fed, Jay Powell, était bien plus optimiste que celui de Christine Lagarde, la présidente de la BCE.
  • Revenus trimestriels en baisse chez Apple pour la première fois depuis trois an et demi. La conséquence de la disruption des chaînes d'approvisionnement, notamment en Chine, causant des délais de livraison d'iPhones durant la période de Noël. La firme à la pomme a tout de même généré 30 milliards de Dollars de profits. Ce chiffre étant en dessous des attentes, l'action tombe de 3%.
  • Chez Google, les revenus publicitaires sont en baisse de 4%. Les résultats financiers de la firme déçoivent, le programme de réduction des coûts est perçu comme insuffisant, malgré l'élimination de 12000 postes. L'action perd 4%.
  • Crise financière du groupe Adani : le conglomérat indien, contrôlé par le milliardaire Gautam Adani, a vu les cours de bourse de ses dix entités côtés chuter, à la suite d'allégations de faiblesses financières de l'investisseur activiste Hindenburg Research. En cumulé, les baisses des valorisations boursières s'élève à plus de 100 milliards de Dollars. Une augmentation de capital en cours de 2,4 milliards de Dollars a été annulée.
  • L'économie américaine créatrice d'emplois : au mois de décembre plus de 500 000 jobs ont été créés aux US, là où les spécialistes ne s'attendaient qu'à 185 000. Le taux de chômage tombe à 3,4%, son plus bas niveau depuis 54 ans. Le marché action chute à cette annonce, car la robustesse de l'économie pourrait inciter la Fed de maintenir sa politique de hausse de taux pendant plus longtemps.

La semaine à venir

  • Jusqu'où grimpera le Footsie ? L'indice phare de la bourse de Londres vient d'atteindre 7906 points, battant ainsi son record précédant touché en 2018. L'indice anglais est notamment composé de sociétés pétrolières, de groupes industriels et de banques, trois secteurs qui ont bénéficié de fortes hausses depuis quelques trimestres. Ne soyons pas trop impressionnés non plus, depuis 1999, l'indice britannique est en hausse de 14%. L'indice S&P500 a été multiplié par 2,5 sur la même période.
  • Le Royaume-Uni évite (probablement) une récession : le Produit National Brut du pays est probablement resté constant au trimestre dernier, malgré une contraction en décembre. Or une récession est définie par deux trimestres successifs de contraction économique. Il est trop tôt pour crier victoire, la plupart des économistes s'attendent à une récession au Royaume-Uni en 2023.
  • Émissions obligataires des pays émergents : plus de 44 milliards de dollars de ce type de dette a été émis depuis le début de l'année, les pays émergents cherchant à bénéficier des conditions de marché plus favorables sur les marchés obligataires. Ce flux ne devrait pas se tarir, de nombreux émetteurs du secteur ayant retardé leurs opérations financières en 2022, dans un contexte plus volatil. D'autres émissions par le Qatar, la Pologne, l'Égypte et la Turquie sont attendues.
  • Quelques résultats financiers : Disney (parcs d'attractions et services de streaming), Pepsico (boissons gazeuses, snacks) et Chipotle (chaine de fast food) annonceront leurs résultats financiers qui seront scrutés par les investisseurs qui tâcheront d'analyser l'attitude et la confiance du consommateur américain.
  • Tension entre les US et la Chine : après avoir abattu le ballon d'espionage chinois qui survolait le territoire américain, le secrétaire d'État Blinken a annulé son déplacement en Chine.
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