Briefing du

1er août 2022

Ce qui vient de se passer

  • La Fed augmente ses taux : comme anticipé, les taux directeurs aux États-Unis ont été relevés de 0,75% à une fourchette de 2,25% à 2,50%. Le marché s'attend à de nouvelles hausses dans les mois à venir, et anticipe 1% de plus d'ici la fin de l'année. Le marché actions a réagi favorablement à l'annonce, le président de la Fed indiquant qu'il serait "ouvert à des augmentations de taille plus modestes" dans le futur.
  • Résultats financiers - des gagnants et des perdants : de très nombreuses sociétés ont publié leurs résultats semestriels et ont profité de l'occasion pour ajuster leurs perspectives pour le reste de l'année. Certaines à la hausse, comme Amazon, la société pharmaceutique GSK, ou encore le fabricant de voiture de luxe Mercedes. Les sociétés pétrolières comme Shell, Exxon et Chevron ont tout simplement annoncé des résultats records. D'autres ont déçu, comme le fabricant de puces électroniques Intel, ou encore la banque Crédit Suisse, qui a annoncé son 3ème trimestre consécutif de pertes. La banque change de PDG et nomme Ulrich Körner - aussi connu sous le surnom "Uli le couteau" - à sa tête.
  • Énorme rebond des marchés actions : l'atténuation de anticipations de hausses de taux à venir, et les résultats encourageants des géants de la tech et des sociétés pétrolières ont fait rebondir les bourses américaines. Le S&P 500 s'adjuge 9,1% et le NASDAQ - très exposé aux valeurs technologiques - augmente de 12,3% en juillet ! Cela contraste avec le 1er semestre, lors duquel ces deux indices ont perdu 21% et 29% respectivement, la pire perf sur le 1er semestre depuis un demi-siècle.
  • La confiance des consommateurs au plus bas : l'indice de confiance pour la zone euro, qui mesure la perception des ménages de leur situation financière, est tombé à son plus bas historique de -23,8 en juin à -28 en juillet. C'est en Espagne, en Italie, en Allemagne et en Pologne que les consommateurs ont le plus de craintes sur l'avenir.
  • Et pourtant l'économie française continue de croître : au second trimestre, la croissance était de +0,5% en France, au-dessus des attentes de +0,2%. Car malgré des consommateurs anxieux (dépenses en baisse), le tourisme a permis de sauver la mise.
  • Les États-Unis techniquement en récession : au second trimestre, le Produit National Brut des US s'est à nouveau contracté (de -0,2%). Deux trimestres successifs de contraction plongent les États-Unis en récession technique. Malgré la baisse du PNB, la consommation personnelle a augmenté de 1%, indiquant la résilience des consommateurs américains.
  • L'Angleterre gagne la coupe d'Europe de foot féminin : en battant l'Allemagne en finale (2 - 1), l'équipe féminine réalise un exploit. En effet, le Royaume-Uni n'avait plus gagné de tournoi de foot international depuis ... 1966. La nation anglaise peut enfin chanter "Football's coming home" !

La semaine à venir

  • L'emploi aux États-Unis : le rapport sur l'emploi du mois de juillet sera publié le 5 août. Il donnera des indications sur les difficultés que rencontrent les entreprises pour recruter et donc sur les risques d'inflation. Les analystes s'attendent à ce que l'économie américaine ait créé 250 000 nouveaux emplois, pour un taux de chômage stable à 3,6% (proche ou équivalent au plein emploi).
  • Nouvelle vague de résultats trimestriels : le géant chinois Alibaba, la plateforme de location de logement Airbnb, les sociétés pétrolières BP et ConocoPhilips, les firmes technologiques Uber et Pinterest et le producteur d'un jeux sportifs virtuels Draftkings publieront à leur tour leurs résultats financiers du 1er semestre.
  • Les résultats de Starbucks particulièrement scrutés : parmi les résultats semestriels annoncés, ceux de Starbucks seront sans doute minutieusement analysés. En effet, l'évolution de son chiffre d'affaires est généralement perçue comme un bon indicateur de l'état de la demande générale des consommateurs. Car le latté grande à 5 euros fait partie des achats plaisir que l'on réduit quand on se serre la ceinture. Par ailleurs, la chaîne de café mise beaucoup sur son expansion en Chine, où les analystes s'attendent à un rebond du volume de ventes réalisées.
  • L'Italie continue d'inquiéter : la semaine dernière, l'Italie a émis des obligations à 10 ans à un taux de 3,46%. La veille, l'Allemagne avait levé de la dette sur la même échéance à un tarif de ... 0,94%. Soit un écart de taux de 2,52% qui reflète l'inquiétude grandissante du marché envers l'Italie, très endettée et où le premier ministre Mario Draghi a récemment démissionné. À surveiller.
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