Briefing du

12 décembre 2022

Ce qui vient de se passer

  • Les activités de service toujours soutenues aux US : l'indice de l'Institute for Supply Management, qui traque ces activités, a augmenté en novembre, pour atteindre 56,5 (vs 54,4 en octobre). Les analystes craignent que cela puisse forcer la banque centrale de maintenir des taux directeurs élevés pendant plus longtemps. Les marchés actions corrigent.
  • Une basketteuse contre un marchand d'armes : victoire diplomatique, les US ont négocié la libération de la star du basket Brittney Griner, emprisonnée en Russie pour détention de hashish, contre le renvoi de Viktor Bout, un marchand d'armes Russe, proche de Putin. Connu comme le "Marchand de la Mort", celui-ci servait une peine de 25 ans d'emprisonnement aux US.
  • ExxonMobil annonce un programme de rachat d'actions massif : après avoir publié des résultats records pendant deux trimestres consécutifs, le pétrolier annonce un programme de rachat d'actions de 50 milliards de Dollars. Son action est en hausse de plus de 60% depuis le début de l'année.
  • Coupe du monde : après des quarts de finales intenses, l'Argentine, la Croatie, la France et l'outsider Maroc se retrouvent en demi-finales. Malgré les appels (initiaux) aux boycott, le match France - Angleterre a battu des records de spectateurs. Sur une note purement personnelle, nous regrettons l'élimination des Pays-Bas de la compétition.

La semaine à venir

  • La semaine sous le signe des hausses de taux directeurs, notamment aux US : la Fed se réunira pour la dernière fois cette année. Les analystes s'attendent à une hausse des taux directeurs de 0,50%, ce qui représenterait une légère modération par rapport aux hausses précédentes de 0,75%. L'annonce sera accompagnée du fameux "dot plot", ce graphique qui dessine les attentes sur les niveaux de taux futurs du membres du Comité de Politique Monétaire de la Fed. Les intervenants de marché essaieront d'estimer la durée pendant laquelle la Fed continuera de relever les taux directeurs, avant que le ralentissement économique et la baisse de l'inflation lui permette d'inverser le mouvement.
  • La Banque Centrale Européenne également concernée : en Europe, l'économie est au bord de la récession et l'inflation semble s'estomper. Les économistes s'attendent donc que la BCE ralentisse - elle aussi - la vitesse à laquelle elle relève ses taux directeurs. Après quelques hausses de 0,75%, une nouvelle hausse de 0,50% est donc prévue. Comme pour les US, les analystes seront notamment focalisés sur les prognostics de la BCE quant au moment où, selon elle, l'inflation sera retombée à son niveau cible d'environ 2%. Ce moment à été progressivement repoussé dans le temps, et pourrait être retardé une fois de plus, jusqu'en 2025.
  • Jamais deux sans trois, une hausse de 0,50% également au Royaume-Uni ? Les choses sont moins certaines au Royaume-Uni. Le pays combat l'inflation la plus élevée depuis plus de 40 ans. La plupart des économistes s'attendent néanmoins à une hausse de 0,50%, ce qui amènerait les taux directeurs à 3,50%. En revanche, plusieurs spécialistes rappellent que les chiffres sur l'inflation (anticipée en baisse à 10,9% en novembre contre 11,1% en octobre), le Produit National Brut (attendu en hausse de 0,4%) et l'emploi seront publiés avant que la banque centrale ne se réunisse. Des données moins favorables pourraient la faire changer d'avis, et forcer la vénérable Bank of England de prendre des mesures plus radicales. C'est-à-dire relever ses taux de 0,75% une fois de plus.
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